lundi 29 septembre 2014

CHÂTEAU D'HEIDENSCHLOSS (Dabo)

LE CHÂTEAU D'HEIDENSCHLOSS (Dabo) (57) :


UN CHÂTEAU INACHEVÉ

Ce château est aussi appelé CHÂTEAU DES PAÏENS ou HEIDENSCHLOSSFELS.


SITUATION

Ce château d'HEIDENSCHLOSS se trouve au-dessus du village de SCHAEFERHOF, commune de DABO (57) à 462 mètres d'altitude.


HISTOIRE

Il s'agit des restes d'un château fort dont la construction aurait débuté au XIII° siècle à l'initiative des comtes de LINANGE châtelains du DAGSBOURG. Il n'a jamais été terminé et finalement abandonné.


ÉTAT DES LIEUX

Il ne subsiste qu'un seul pan de mur, un vestige de la porte d'entrée. Du sommet du rocher, on a un beau point de vue sur les divers hameaux constituant la commune de DABO.


ACCÈS

A SCHAEFERHOF laisser le véhicule à l'extrémité de la rue des écoles. Un sentier conduit au site en 15 minutes de marche.


VUES DU SITE



croquis du site




Le rocher




Escalier et mur vestige




Entrée




gros plan sur l'épaisseur de la muraille




le mur




sommet du rocher




Vues sur SCHAEFERHOF et HASELBOURG




Sur les roches




vestiges d'une salle ?




Pierre posée entre deux roches peut-être destinée de base pour l'érection d'un rempart




Vue plongeante sur le principal vestige

CHÂTEAU D'HEIDENSCHLOSS (Walscheid)

LE CHÂTEAU D'HEIDENSCHLOSS  (Walscheid) (57):


UN REPAIRE DE BRIGANDS BOHÉMIENS ?


Il existe deux ruines nommées HEIDENSCHLOSS ou CHÂTEAU DES PAÏENS dans un périmètres très proche et qu'il ne faut pas confondre:
Celui-ci qui est situé à WALSCHEID et un autre situé sur la commune de DABO (57).


SITUATION

Le HEIDENSCHLOSS est situé non loin du lieu-dit HOHWALSCHPLATZ sur la commune de WALSHEID (57) à environ 500 mètres d'altitude. Il est aussi appelé CHÂTEAU ÉGYPTIEN.
Un second château en ruine existe sur cette même commune, le DURRENSTEIN. Il sera traité par ailleurs.


HISTOIRE

Il est très difficile d'avancer une date en ce qui concerne l'érection de cet édifice. Son origine est peut-être préhistorique ou gallo-romaine. La tradition dit que vers le XI° siècle des bandes de bohémiens pillards s'y seraient cantonnés. Une autre hypothèse avance qu'il s'agit là des ruines d'un château de siège destiné à appuyer l'attaque du château de DAGSBOURG (DABO).


ETAT DES LIEUX

Les restes d'un mur constitué en gros appareil relient sur une distance de près de vingt mètres deux rochers présentant des hauteurs de huit à dix mètres.


ACCÈS


Depuis le lieudit HOHWALSCHPLATZ, un sentier en rampe balisé conduit au site en 25 minutes.



VUES DU SITE




Croquis du site




Le grand rocher




Le petit rocher, à gauche, base de mur




Esplanade




Le rempart 




Vue générale




Depuis le grand rocher




Vue côté Est depuis le château

CHÂTEAU DE SALM

LE CHÂTEAU DE SALM (67) :


POUR LA SÉCURITÉ DES MINES ET DES FORGES DE GRANDFONTAINE


Le château de SALM est aussi appelé SALM SUPÉRIEUR, en opposition au SALM LANGENSTEIN situé à PIERRE-PERCÉE (54). S'il est aujourd'hui situé depuis 1919 sur le territoire du Bas-Rhin par le fait des vicissitudes de l'histoire ; mais nous avons bien affaire là à un château purement lorrain, d’ailleurs le spécialiste des châteaux médiévaux Nicolas MENGUS ne s'y est pas trompé en rattachant cette ruine au département des Vosges dans son ouvrage sur les forteresses de Lorraine.


SITUATION


Le château de SALM se trouve sur la commune de LABROQUE (67) en territoire de la Principauté de SALM-SALM, à 809 mètres d'altitude.


HISTOIRE


Le château est construit entre 1205 et 1225 par le comte HENRI III de SALM. Celui-ci est voué autoproclamé de l'abbaye de SENONES (88). Le château est érigé sur une terre senonaise, sans qu'un accord préalable ou un achat de la terre ne soit intervenu. HENRI IV, fils du précédent va moderniser les forges de FRAMONT qui traitent les minerais exploités à GRANDFONTAINE (67), village situé au pied du château. Cette industrie constituera la principale ressource du comté, puis de la principauté. HENRI IV est contraint de vendre le château à l'évêque Jacques de METZ qui l'inféoda en retour à la famille de SALM. Au décès du prélat, les SALM s'empressèrent de signer un accord avec l'abbé de SENONES pour recouvrer l'entière jouissance de leurs biens.

Un poème épique lorrain de 4590 vers évoque de célèbre tournoi de CHAUVENCY durant lequel toute la noblesse lorraine participera. Cette épopée est rapportée par le trouvère Jacques BRETEL qui séjournera plusieurs jours au château de SALM en 1285.




Jean IV de SALM


En 1366 Jean III de SALM achète la basse vallée de la Bruche et fortifie le château. La tour-bouclier daterait de 1400. Les murs extérieurs du château sont peints et les fenêtres reçoivent des vitres en lieu et place des feuilles de parchemin huilées habituellement en usage. Néanmoins, la forteresse n'accueillera les membres de la famille de SALM qu'épisodiquement, ceux-ci préférant leur résidence de BADONVILLERS ou de PIERRE-PERCEE (54). Depuis le XIII° siècle, la forteresse est habituellement la résidence d'un prévôt qui, entre autre, rend la justice au nom du comte. En 1410, la château est engagé pour un quart par le comte JEAN V à Philippe de NORROY. En 1475, le château souffre du conflit opposant CHARLES LE TÉMÉRAIRE duc de Bourgogne à RENÉ II duc de LORRAINE. A la fin du XV° siècle, la place n'est plus entretenue et tombe lentement en ruines.

En 1622 PHILIPPE OTHON, Rhingrave de SALM visite les ruines. Cet acte est renouvelé en 1779 par le prince CONSTANTIN ALEXANDRE de SALM-SALM, dernier prince régnant avant le rattachement de la principauté à la France en 1773. Un bas-relief sur la contre escarpe du château commémore cette visite.

Les ruines sont classées Monument Historiques le 6 décembre 1898 par les autorités allemandes.

Durant le premier conflit mondial, le château se SALM est intégré dans le système de défense du DONON. L'armée allemande s'y installe. Elle est prise sous les tirs de d'artillerie française, causant des dégâts irréversibles au monument.

Depuis 2004, une association de passionnés de LABROQUE, LES VEILLEURS DE SALM, œuvrent au dégagement et à la restauration de ce monument.


ETAT ACTUEL


Le château s’étend sur une surface approximative de 60 ares. Le principal vestige en est une tour d'artillerie partiellement ovale arasée au niveau du premier étage, une citerne voûtée et diverses murailles. Un rocher supportait un donjon qui a entièrement disparu.


ACCÈS


Depuis GRANDFONTAINE, suivre la direction indiquées de SALM. Au dit hameau,  peu avant une ferme, laisser le véhicule et atteindre le château à pieds après 30 minutes par un sentier fléché en rampe constante.


VUES DU SITE



Plan des ruines




Les ruines sur un dessin ancien




Essai de reconstitution (collection personnelle)




ATTENTION, Les ruines sont sous la garde d'un dragon!!




Le sentier médiéval possède des escaliers taillés dans le grés





Cet escalier mène au cœur du château




Le rocher où s'élevait la tour HENRI III




Une ogive émerge du sol




Sous la tour HENRI III




Sur le rocher de la tour HENRI III




Le Donon




Chantier de fouilles





Les logis




La citerne




La tour d'artillerie vue en 1974




Même lieu en 2014




Face Sud de la tour en 1974




Vue en 2014




L'intérieur de la tour




Face Ouest de la tour




Support de gond 




La porte cochère




Depuis le fossé




Le rocher de contrescarpe




Le bastion Nord



Le bas-relief

samedi 27 septembre 2014

CHÂTEAU DE HUNEBOURG

LE CHÂTEAU DE HUNEBOURG (67)


DEVENU BASTION DE L'ESPRIT PANGERMANIQUE


Si dans notre région, il est un château au destin maudit, il s'agit bien du HUNEBOURG. Parvenu à l'état de ruine sans histoire jusqu’au début du XX° siècle, la folie des hommes allait s'en emparer subitement après une désastreuse reconstruction ...


SITUATION


Le château de HUNEBOURG se situe sur la commune DOSSENHEIM-SUR-ZINSEL (67) à 415 mètres d'altitude.


HISTOIRE


Le château de HUNEBOURG est sans doute né au XIII° siècle. Il est tenu par les comtes de HUNEBOURG dont l'unique gloire est d'avoir donné un évêque à STRASBOURG (Conrad II). En 1288 la famille de LICHTENBERG occupe la place jusqu'en 1351. C'est alors que le château devient un repaire de bandits, la place est nettoyée et détruite en 1370.

Le château sera reconstruit et administré par les comtes de HANEAU-LICHTENBERG.

On ignore tout de la fin de cette forteresse vendue comme bien de la nation à la Révolution. 

En 1809, le château est acheté par le général CLARKE qui va transformer le site en parc d’agrément et construire au pied de la ruine un manoir qui existe toujours .

VOICI LE XXème SIÈCLE...

Un nommé Fritz SPIESSER, écrivaillon allemand aux opinions nazies va acheter les ruines en 1932, les faire raser et édifier les bâtisses actuelles y compris le faux donjon. Cette reconstruction se veut être à la gloire du « génie allemand », le donjon est même dédié je cite « au plus inconnu des soldats de la guerre 1914-1918 et aux Alsaciens-lorrains morts par la patrie » Mais laquelle ? 

Certainement pas la France car le château est devenu un repaire d'autonomistes inspiré par la philosophie d'un certain Charles ROOS condamné à mort et exécuté à CHAMPIGNEULES (54) en 1940. Ses restes seront transférés au château de HUNEBOURG le 19 juin 1941. la place Kléber de STRASBOURG sera débaptisée et renommée « Karl Roos Platz ». De l'autonomisme, le destin du château va basculer dans le nazisme. La tombe de ROOS devient un lieu de pèlerinage où l'on conduit les enfants des écoles. Le HUNEBOURG est réputé un "BURG" SACRE. Il devient un lupanar, où toutes sortes de cérémonies nazies et d'orgies  y seront commises à la gloire du mythe Aryen. Durant cette époque, il était interdit aux populations de s'approcher librement du château.

A la libération le château est mis sous séquestre et récupéré par le Ministère des Finances qui va en faire une maison de retraite. A cette époque le donjon et les extérieurs du château sont libres d'accès. Depuis quelques temps le lieu est géré  par une société privée qui en a fait  un hôtel. Le château n'est plus librement accessible .


ETAT ACTUEL


Ce château a depuis toujours eut le don de me mettre mal à l'aise, bien avant que je ne connaisse sont passé nazi, ce qui est resté très longtemps un tabou dans la région.

Néanmoins, j’avais en mémoire mes visites des années 1980, quand toute une partie des lieux était libre d'accès, mais désormais, inutile de vous rendre sur place, seul l'esprit mercanti y a droit de citer. L'herbe pousse sur le donjon et hormis l'entrée principale commercialement accueillante, vous n'y trouverai que des grilles cadenassées environnées de friches.


ACCÈS


Depuis la route reliant DOSSENHEIM à LA PETITE PIERRE, emprunter un chemin forestier situé peu après ce village. Il n'y a plus d'indication au nom du château, seule une pancarte vantant les activités hôtelières de l’actuel occupant est susceptible de vous guider vers le château.


VUES DU SITE



croquis réalisé en 1982




Vue aérienne du château


LES PHOTOS SUIVANTES DATENT DE 1982





Vue générale




Le pont reliant les parties habitables des parties néo médiévales




Le pseudo-donjon




Le côté Sud aujourd'hui inaccessible


PHOTOS PRISES EN 2014




La grande arche




Vue d'ensemble




le bâtiment extrême Est




Vue intérieure de la porte d'entrée




le bâtiment central




Le bâtiment ouest




vers le donjon autrefois libre d’accès




Tentative d'approche à travers une jungle très dense...