jeudi 25 septembre 2014

CHATEAU DE QUI-QU'EN-GROGNE

LE CHATEAU DE QUI-QU'EN-GROGNE (54) :


ÉPINE MESSINE EN LORRAINE


SITUATION

Le château de QUI-QU'EN-GROGNE se trouve sur la commune de MOYEN (54). Il domine le village à environ 320 mètres d'altitude.


HISTOIRE

Au XII° siècle MOYEN est une terre dépendant de l'abbaye de SENONES (88). En 1224 Jean d' APPREMONT évêque de METZ achète l'abbaye et ses terres. Un château va y être construit et confié à un bailli.

L’évêque Conrad BAYER de BOPPART ordonne la destruction de l'ancienne forteresse en 1444 et va édifier à cet emplacement le château actuel comprenant une maison seigneuriale, un palais épiscopal, une chapelle et de puissants remparts quadrangulaires. Ce plan de construction est courant en lorraine, on le retrouve en plusieurs endroits comme VICHEREY, GONBERVAUX, DOMMARTIN etc...

Pour les travaux de construction, le prélat va forcer les bourgeois d' ÉPINAL qui sont ses sujets à prendre une part active dans les travaux. Ceux-ci ainsi que les seigneurs locaux en prennent ombrage et se mettent à « GROGNER ». L'évêque n'en a cure et nomme la nouvelle forteresse QUI-QU'EN-GROGNE pour bien marquer le mépris qu'il manifestait envers les mécontents.

En 1555 le cardinal Robert de LENNONCOURT dépend du roi de France HENRI II depuis le rattachement au royaume des TROIS EVECHES en 1552 qui allaient devenir une province de France. Une garnison française prend ses quartiers à MOYEN. Les Bourguignons y passent en 1582, puis les Espagnols en 1591 saccagent la place qui est à nouveau endommagée par les Reîtres lors des Guerres de Religion.

C'est suite à ces malheurs que le château va acquérir son caractère Renaissance lors de sa reconstruction. Nous sommes en 1635, le château occupé par les Français et pris par les troupes Lorraines de CHARLES IV. Le commandant de la place est Jean d' ARBOIS DE XAFFEVILLERS. Le maréchal de LA FORCE assiège le château qui tombera par manque d'eau potable. C'est de cette époque que date la construction du puits. 1636 CHARLES IV reconquiert la forteresse. RICHELIEU décide d’assiéger à nouveau QUI-QU'EN-GROGNE sous le commandement du gouverneur de NANCY François du HALLIER à la tête de 4000 hommes. De l'autre côté Antoine THOUVENIN , capitaine du Régiment de SAINT-BASLEMONT tient bon avec ses 100 hommes. 4000 coups de canon auraient été tirés. Le siège dure du 1er Août au 15 septembre 1639. Le cardinal fait démanteler le château dès la capitulation.

A la révolution le château est vendu et morcelé en divers propriétaires, ce qui est toujours la situation actuelle. Tout le quartier du RAYMONT de MOYEN sera construit avec des pierres prises au château. La ruine allait connaître une longue période d'abandon, les bâtiments subsistants sont transformés en exploitation agricole. Malgré une inscription des ruine au titre des Monuments Historiques dès 1927, il faudra attendre leur classement jusqu'au 16 octobre 1992.

Depuis 1983, une association s’emploie à restaurer et à remettre en valeur les ruines du château de MOYEN. De nombreux chantiers y ont été organisés. 


ETAT ACTUEL

Environ la moitié du site a fait l'objet de restauration. Il subsiste le palais épiscopal de style renaissance qui abrite une école d'autrefois reconstituée, le donjon dont les souterrains sont en cours d'exploration, l'enceinte extérieure et le puits recouvert d'un ouvrage de maçonnerie bombé comme cela ce pratique dans la région.

ACCÈS


A MOYEN, suivre le fléchage mis en place. On peu laisser la voiture sur la place du château. Normalement la visite est guidée.



VUES DU SITE



Gravure ancienne du château de QUI QU'EN GROGNE




Vue générale prise au début des années 2000




Tour d'accès aux lices prise en 1988




La même tour en 2014




Le palais seigneurial




Le palais épiscopal




Vue Sud-Est du palais épiscopal




Angle Sud-Ouest du palais épiscopal




Intérieur d'une tour d'angle




Entrée des caves




Les lices occupées par un campement scout




Remparts




Tour d'angle




Vue générale des ruines




Côté Sud de la forteresse




La salle de classe dans le palais épiscopal

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