mercredi 17 décembre 2014

CAMP CELTIQUE DE LA BURE

LE CAMP CELTIQUE DE LA BURE (88) :


ORIGINE DE LA VILLE DE SAINT-DIÉ-DES-VOSGES


Ayant vu le jour au hameau de LA PÊCHERIE, jusque au pieds du site, voici des ruines qui me sont chères, bien que n'étant pas d'origine médiévale. 

Par son importance, le Camp celtique de la Bure est le second monument gallo-romain des Vosges, le premier étant la cité de GRAND ( voir à ce nom).


SITUATION

Le camp celtique de la Bure se situe sur la commune de SAINT-DIÉ-DES-VOSGES (88), au sommet du RAIN-CHAMPS-COTE dans le massif de la BURE à 582 mètres d'altitude. Il domine des hameaux de LA PÊCHERIE et de LE VILLÉ. 


HISTOIRE

L’origine de l'occupation humaine du lieu remonte vers 3500 avant JC. Petit à petit le site va être fortifié par les LEUQUES qui vont le transformer en oppidum. Une activité métallurgique s'y développera. Vers 110 avant JC va être érigé l'imposant MURUS GALLICUS qui demeure actuellement le seul découvert dans l'Est de la France. Deux bassins votifs dédiés aux déesses mères et à TARANIS seront creusés dans le sol. Le camp bénéficie de la présence de trois sources aujourd'hui captées et qui servirent longtemps à l'alimentation en eau potable des deux hameaux précités.

La population habitant en ces lieux est estimée à cent individus en temps de paix. En temps troublés, les populations établies aux alentours y trouvaient un refuge sûr. Le site est abandonné en 352 après une invasion des Allamands.

Au XIX° siècle les premières fouilles y sont entreprises par Messieurs Gaston SAVE et Edouard FERRY puis délaissées. C'est en 1964, sous l'impulsion d'Albert RONSIN que l'exploration du site va reprendre, mais en 1999 la tempêté y fera des ravages et ce n'est que récemment que les recherches ont pu être reprises.

Le site est classé Monument Historique depuis le 6 août 1982.




ETAT ACTUEL

L'enceinte antique entoure un périmètre ovoïde mesurant 340 mètres sur 110 dans ses plus larges mensurations. Outre des deux bassins précités, l'enceinte extérieure est bien visible avec ces portes d’accès dont l'une possède une niche à chien. Le MURUS GALLICUS dont une partie a été reconstituées avec ses poutres de renfort atteint sept mètres de largeur. Plusieurs stèles funéraire et l'ensemble des objets découverts lors des fouilles sont exposés au musée Pierre NOEL de SAINT-DIÉ.


ACCÈS


Au hameau de LA PÊCHERIE suivre le fléchage routier « CAMP CELTIQUE » jusqu'au col de la CRÉNÉE. Y laisser le véhicule et par le sentier balisé gagner le camp après une marche de 20 à 30 minutes selon l'itinéraire choisit.


VUES DU SITE



Le RAIN-CHAMPS-COTE, le camp est à son sommet




En bordure du sentier d'accès, un inconnu à "celtisé" le site à sa façon...




Roche située non loin du camp




Entrée Est et MURUS GALLICUS




Panneau d'information




Le fossé Est




L'entrée actuelle




Appareillage du murus gallicus




Reconstitution de la charpente interne du murus gallicus




Le murus gallicus vu en épaisseur




Vu plongeante sur le fossé Est. Sous le grillage stock de galets de la Meurthe servant de projectiles de défense contre les assaillants. L'on en a retrouvé plusieurs tonnes.




Vue générale de la largeur du murus gallicus




L'abri des archéologues




wagonnets bennes utilisés pour les fouilles




La voie DECAUVILLE irrigue le site




Panneau indiquant la localisation géographiques des tribus celtiques voisines




A l'Est, une seule, les TRIBOQUES (Alsaciens)




longeons l'enceinte




Le bassin des déesses-mères




Le bassin de TARANIS




la porte Sud




Extrémité Ouest




A l'Ouest la vue vers la vallée de la Meurthe est idéale




La table d'orientation




Vestiges de la CROIX DE L'ENFANT érigée jadis à l'emplacement de la découverte du corps d'un enfant perdu et en partie dévoré par les loups




Moulage d'une stèle funéraire




La porte Nord




Emplacement de la forge




Rempart et porte Nord




Sentier vers les sources