samedi 31 octobre 2015

CHÂTEAU DE BOEMSTEIN

LE CHÂTEAU DE BOEMSTEIN (67;

UN CHÂTEAU OUBLIÉ

SITUATION

Le château de BOEMSTEIN se trouve sur la commune de NOTHALTEN (67) à proximité du hameau de BOEMSTEIN à 320 mètres d'altitude. 


HISTOIRE

On ignore la date et les circonstances de l'édification de ce château. Il est cité en 1250. C'est une possession des évêques de STRASBOURG. En 1263 et 1269 la place est habitée par le chevalier Dietrich de BEHEIM. A partir du XIV° siècle, les occupants vont se succéder notamment les familles de BORN et d'OCHSENTEIN. Les derniers châtelains connus appartiennent à la famille D'ALBERTINI D'ICHTRATZHEIM.


Les seigneurs de BORN

Le château allait disparaître au cours du XV° siècle, sans que l'on ne connaisse les raisons de sa chute. Dès 1336 un hameau à vu le jour en contrebas du château. Dès le XVI° siècle, le BOEMSTEIN devient une carrière de pierres sans doute exploitée par les derniers occupants des lieux qui en resteront propriétaires jusqu'à la Révolution. Les pierres récupérées au BOEMSTEIN ont servi à la construction de la forteresse de BENDFELD (67).

Aujourd'hui les vestiges du château sont une propriété privée.

ETAT ACTUEL

Les rares vestiges sont à découvrir parmi la végétation luxuriante qui a envahit l'ensemble de la motte naturelle et du rocher sur lesquels s'élevait le château. Un chemin rural traverse le fossé encore impressionnant. Si vous avez le cœur de grimper, vous découvrirez la base d'une muraille et au sommet l'emplacement des logis dont les restes se devinent enfouies sous la végétation.


ACCÈS

Laisser le véhicule au hameau de BOEMSTEIN. Suivre le chemin rural fléché "CIRCUIT PEDESTRE". Après quelque 200 mètres, à l'orée d'une forêt, le fossé et la butte du château apparaissent.



VUES DU SITE



L'étoile rouge matérialise l'emplacement des ruines




Croquis des lieux ( réalisation personnelle)




Le hameau de BOEMSTEIN




Fossé Est




La motte coté Ouest




Débouché du fossé Sud




Le fossé Sud




Vers les logis




Le rocher




Aspect du sommet de la motte




Une cavité plus ou moins ovoïde laisse deviner
la base de remparts sous la végétation




Unique vestige de muraille trouvé sur le site

jeudi 29 octobre 2015

LA CÔTE SAINT-ELOPHE

LA CÔTE DE SAINT-ELOPHE (88):

SUR LES TRACES D'UN SAINT MARTYR


SITUATION

Le hameau de SAINT-ELOPHE dépend de la commune de SOULOSSE-SOUS-SAINT-ELOPHE (88). Il est construit sur l'emplacement de l'ancienne cité romaine de SOLIMARIACA à 270 mètres d'altitude au-dessus de la vallée du VAIR.


HISTOIRE

Au IV° siècle l'empereur romain JULIEN L'APOSTAT réside occasionnellement à ANDESINA vaste ville de plusieurs milliers d'habitants devenue aujourd'hui le modeste village de GRAND (88) -voir ce nom. C'est l'époque des persécutions chrétiennes. Dans la cité de SOLIMARIACA vivent une communauté de chrétiens dont ELOPHE, son frère EUCHAIRE et ses sœur LIBAIRE, MENNE, SUZANNE, ODE et GONTRUDE. Tous seront victimes des persécutions et canonisés.

L'empereur JULIEN L'APOSTAT fait enfermer trente-trois chrétiens dont ELOPHE. ils seront miraculeusement délivrés. Lors d'un déplacement à TOUL pour assister à la mort de sa mère qui sera inhumée à REMIREMONT, ELOPHE convertit 226 païens. Il revient à ANDESINA pour prêcher la nouvelle foi. Les habitants se plaignent à l'empereur qui fait arrêter le prédicateur avant de le faire décapiter au bord du VAIR en 362. L'on raconte qu'il aurait ramassé sa tête et qu'en la portant sous le bras il aurait gravit la colline en prononçant un sermon. Il serait venu mourir à l'emplacement de l'actuelle église. 

Les membres de la famille d'ELOPHE subiront le même sort que lui: EUCHAIRE sera exécuté à LIVERDUN (54) LIBAIRE le sera à ANDESINA (GRAND), MENNE et GONTRUDE à POUSSAY (88) ODE à SAINT-OUEN-LES PAREY (88), SUZANNE a peut-être échappée à la mort. Elle serait morte en Champagne...

Saint ELOPHE est fêté le 16 octobre, Sainte MENNE le 3, Sainte GONTRUDE le 6, Sainte LIBAIRE le 7 Sainte SUZANNE le 11, Saint EUCHAIRE le 22. Exception Sainte ODE est fêtée le 16 février.



L’amphithéâtre de GRAND

Le premier (historiquement)  des douze saints vosgiens n'est reconnu qu'en 964, à l'occasion de la translation de ses reliques par l'évêque de TOUL Gérard. C'est l'évêque Brunon (de DABO-EGUISHEIM, le futur pape Saint-Léon) qui offre la plus grande partie des reliques du saint à la collégiale SAINT-MARTIN de COLOGNE (D). On invoquait ELOPHE pour la guérison de la gravelle et de la goutte. Son culte sera répandu dans les diocèses de TOUL, COLOGNE, TRÊVES. Les Templiers de Brie lui vouaient aussi un culte. Il est aussi prié dans le diocèse de CHARTRES (28).

A l'emplacement de la chapelle initiale des VII° et VIII° siècles, une nouvelle église sera construite à l'époque romane. Le duc de lorraine CHARLES II accordera des subsides à l'édifice. Les ducs de lorraine, notamment LEOPOLD Ier viendront souvent invoquer le saint en ce lieu.

En 1485 l'archevêque HERMANN inaugure la chasse du saint en la cathédrale de COLOGNE. Elle a été en partie financée par la comtesse Elisabeth-Charlotte de LIGNEVILLE. En 1806 à l'ouverture de la chasse on retrouve un document signé de l'évêque Gérard de TOUL. En 1944, lors du bombardement de la cathédrale par la RAF, la chasse sera miraculeusement épargnée...

En 1949 l'évêque de COLOGNE remet à Monseigneur BRAULT évêque de SAINT-DIE, deux éléments des reliques de SAINT-ELOPHE pour remplacer celles qui ont été anéanties lors du dynamitage de la cathédrale de SAINT-DIE par les Allemands en octobre 1944.

ETAT ACTUEL

L'église est malheureusement très souvent fermée au public pour des motifs de sauvegarde. Elle renferme un cénotaphe du saint. Dans le clocher on trouve le plus gros bourdon du diocèse de SAINT-DIE, il pèse 4250 Kg. A l'est de l'église se trouve une statue colossale du saint qui était autrefois perchée au sommet du clocher. De là part le sentier par lequel le martyr aurait gravi la colline. Il est marqué par une chapelle, une fontaine, une tranchée le tout en rapport avec le récit de la légende. La chapelle du martyre est l'aboutissement de ce sentier. Un musée gallo-romain est installé dans le hameau.


ACCÈS

Traverser le village de SOULOSSE SOUS SAINT-ELOPHE en direction de TOUL. gagner le hameau de SAINT-ELOPHE au sommet de la montée. Visiter les lieux à pieds.


VUES DU SITE




Aspect de l'église au début du XX° siècle





La statue qui affublait autrefois le clocher




Le site du martyre




Le tombeau du saint à SAINT-ELOPHE
( cartes anciennes collection particulières)




Vue générale





vue rapprochée du clocher




Panneau informatif




Maison traditionnelle




Le chœur de l'église




Vue de côté




Débouché du sentier de Saint-Elophe




La tranchée




Chapelle




le grand portail de l'église




porte latérale




Détail




Vestiges gallo romains




Le gisant

ABBAYE DE NIEDERMUNSTER

L'ABBAYE DE NIEDERMUNSTER (67):


ANNEXE DU MONT SAINTE ODILE


SITUATION


L'abbaye de NIEDERMUNSTER se trouve sur la commune de SAINT-NABOR (67) en contrebas du couvent du Mont Sainte-Odile, à 502 mètres d'altitude.


HISTOIRE

Les circonstances qui ont motivé la création de cette abbaye en contrebas de l'abbaye mère sont dues à des considérations altruistes. Les pèlerins malades, infirmes ou âgés ne pouvaient grimper jusqu'au sommet du mont pour atteindre l'abbaye édifiée à l'emplacement du château d'ALTITONA - voir ce nom. La légende locale raconte que c'est Sainte-Odile elle même qui aurait ordonné la création de NIEDERMUNSTER, mais il est plus vraisemblable que cette création ne date que du XI° siècle. Aucun texte officiel en rapport à cette création n'a été retrouvé. Une chapelle dédiée à SAINT-MARTIN aurait abrité des reliques de ce saint offerte par HUGUES III de TOURS et provenant directement de l'abbaye de MARMOUTIER (37) fondée par SAINT-MARTIN.

En 1016 l’empereur HENRI III reconnait à l'abbesse HELEWIG la pleine autonomie du monastère. L'église abbatiale sera édifiée entre 1150 et 1180. L'ensemble des bâtiments abbatiaux sont rénovés au XII° siècle suites aux déboires de la guerre des Investitures. De cette époque datent les chapelles SAINT-NICOLAS et SAINT-JACQUES. Vers 1176 Edelinde de LANDSBERG dirige l'abbaye. Les moniales passent leur temps à la prière perpétuelle, la liturgie monastique et l'éducation des jeunes filles nobles suivant la règle de SAINT-AUGUSTIN.

En 1525 le couvent est ravagé par les rustauds. En 1542 l'abbaye est détruite par un incendie. Un nouvel incendie provoqué par la foudre en 1572 sonne le glas de l'abbaye. Les bâtiments seront utilisés comme carrière de pierres par les évêques de STRASBOURG, puis après la Révolution par les nouveaux propriétaires. Ces pierres serviront à l'édification de l'église des prémontrés du couvent SAINTE-ODILE, et divers emplois sur des chantiers civils.

En 1758, une métairie est édifiée sur les ruines de l'abbaye qui sont rachetée en 1895 par l’évêché de STRASBOURG qui en est toujours propriétaire.

L'abbaye a été classée monument Historique par les autorités Allemandes en 1898.

ETAT ACTUEL

Le site fait l'objet de campagnes de fouilles archéologiques. Les ruines, envahies de végétation, sont clôturées et interdites d'accès. Il subsiste outre la métairie, des vestiges de l'église abbatiale, les ruines de la chapelle SAINT JACQUES, et la chapelle SAINT-NICOLAS elle aussi fermée aux visiteurs.

ACCÈS

Depuis l'esplanade du couvent du Mont Sainte-Odile, emprunter la route qui mène à SAINT-NABOR. Au lieu-dit SAINT-JACQUES ( un complexe hôtelier), laisser le véhicule et suivre à pied un sentier qui mène d'abord au ruines de la chapelle SAINT-JACQUES, puis apprès environ 1,5 kilomètre de route forestière en pente, on atteint les ruines. La chapelle SAINT-NICOLAS elle reste inaccessible pour le visiteur.


VUES DU SITE



La chapelle SAINT-JACQUES




La chapelle




Détail




La chapelle Saint-Nicolas




Vue générale de l'abbaye




La métairie




Bienvenue à NIEDERMUNSTER




Les vestiges




Bases de piliers et de murs




Vestige principal

CHÂTEAUX ET CITE DE LIVERDUN

LES CHÂTEAUX ET LA CITE DE LIVERDUN (54):

RÉSIDENCE DES ÉVÊQUES DE TOUL

SITUATION

Construite sur un mamelon formant une boucle sur le cour de la Moselle, la cité de LIVERDUN conserve encore une partie de ses fortifications et deux châteaux. Elle se trouve à environ 230 mètres d'altitude.

HISTOIRE

L'histoire du lieu débute avec le martyre de SAINT-EUCHAIRE issu d'une fratrie Vosgienne, tous saints et martyres. EUCHAIRE est exécuté à POMPEY et se serait transporté jusqu'à LIVERDUN pour y reposer. En l'an 406 les vandales assiègent la cité. En 622, donation à l'évêque TEUTFRIDE des châteaux de VICHEREY (88) - voir ce nom et de LIVERDUN, et de la cathédrale de TOUL. Saint GAUZELIN désigne le comte OLERIC comme voué de LIVERDUN en 927, puis en 996 cette vouerie passe au duc de Haute Lorraine THIERRY Ier. En 1165, l'évêque Pierre de BRIXEY entre en conflit avec le duc de Lorraine Gérard D'ALSACE. Les défenses de LIVERDUN sont renforcées. Une charte d'affranchissement est accordée aux bourgeois de la cité par ce même évêque. Sur autorisation de l'empereur Frédéric Barberousse, la cité de LIVERDUN est autorisée à battre monnaie en 1191. Pierre de BRIXEY fait édifier la collégiale SAINT-EUCHAIRE en 1184. L'évêque accompagne Frédéric BARBEROUSSE en croisade. Il meurt à JERUSALEM en 1192.
Dès 1224 les relations entre l'évêque Gilles de SORCY est les bourgeois de TOUL sont mauvaises. En 1279 l'évêque CONRAD est contraint d'abandonner son château attaqué par ces mêmes bourgeois. Il part se réfugier au château de LIVERDUN. La cité est offerte au comte de BAR par l'évêque Thomas de BOURLEMONT. Son successeur Bertrand de LA TOUR D'AUVERGNE s'allie avec les Lorrains pour lutter contre les bandes qui ravagent la contrée (1365). Les troupes ducales stationnent aux châteaux de MAIZIERES (54) et LIVERDUN. Finalement en 1396, les lorrains du duc CHARLES II vont s'emparer des biens épiscopaux. L'évêque Jean de HEU a toutefois pu s'échapper de son château. En 1402, les troupes lorraines tombées dans une embuscade du bailli de CHAUMONT tentent de se réfugier au château, mais ils sont retenus prisonniers par les troupes épiscopales. En 1436 l'évêque Henri DE VILLE est inhumé à LIVERDUN. Les archives de l' évêché y sont transférées par le 69ème évêque Guillaume de FILIÂTRE. En 1460 un bourguignon âgé de 12 ans coiffe la mitre de TOUL. il s'agit d'Antoine de NEUFCHATEL, famille occupant l'immense château de CHÂTEL (88). Cette famille toujours en guerre contre le duc de Lorraine vient de connaître une défaite à ÉPINAL. En représailles Thibaut de NEUFCHÂTEL s'empare des châteaux de LIVERDUN qu'il pille et livre aux flammes. Le maréchal de Lorraine Jean de FENETRANGE est chargé d'arrêté le bourguignon. Ses troupes assiègent la cité le 16 septembre 1467. Prise, la ville voit son enceinte abattue, ses châteaux a nouveau incendiés et par là même les archives de l'évêché. Le château fort de LIVERDUN ne sera pas reconstruit. En 1552 l'évêché de TOUL est annexé par la France. Au XVIII° siècle le roi LOUIS XIII ordonne la restauration des fortifications de LIVERDUN. Un nouveau château situé face à la collégiale sert de résidence aux évêques. Le 26 juin 1632 en pleine guerre de trente Ans, LOUIS XIII rencontre le duc de Lorraine CHARLES IV à LIVERDUN. Par un traité signé ce jour-là, les places fortes lorraines deviennent françaises. Peu à peu l’évêché va connaître la décadence jusqu’à sa suppression en 1703. Son territoire étant divisé entre les deux nouveaux évêchés de NANCY et de SAINT-DIE.

La révolution supprimera la prévôté épiscopale qui subsistait à LIVERDUN. La cité ne sera même pas chef-lieu de canton puisque c'est le village voisin de DOMMEVRE EN HAYE qui aura cet honneur...

Le palais épiscopal est devenu l'office du tourisme. Le château fort a été reconstruit au XIX° siècle et portera le nom de château CORBIN. ravagé par un incendie en 1904, il a été restauré.

Douze édifices de la cité sont classés Monuments Historiques.

Chaque année LIVERDUN connaît une importante fête médiévale. 


ETAT ACTUEL

Des anciennes fortifications subsiste la PORTE HAUTE, diverses vielles maisons, le palais épiscopal, les arcades et les rares vestiges féodaux du château CORBIN.


ACCÈS

A LIVERDUN, laisser-vous guider par le fléchage routier qui vous conduira au cœur de centre historique. La visite des lieux devra s'effectuer à pieds.



VUES DU SITE



La vieille ville au début du XX° siècle (collection particulière)




LE CHÂTEAU CORBIN




Vue générale




Vue avant l'incendie de 1904



L'entrée




Le parc




Le château




LE PALAIS ÉPISCOPAL



L'entrée au début du XX° siècle (collection particulière)




Vue générale




Détail du portail





LA VILLE




La Porte Haute




Sentinelle de la vallée de la Moselle




Coté ville




Les remparts




Vue générale coté ville




Maison renaissance




Son portail




Collégiale SAINT-EUCHAIRE




Maison de ville




Place des arcades




Une rue




Tour médiévale