samedi 30 septembre 2017

CARTE DES CHÂTEAUX DE MEURTHE ET MOSELLE

CARTE DES CHÂTEAUX DE MEURTHE ET MOSELLE:


La carte ci-dessous permet de localiser approximativement les châteaux et maisons fortes existantes ou disparues qui se trouvent sur le territoire du département de Meurthe-et-Moselle.  






jeudi 28 septembre 2017

CHÂTEAU DE HOMMERTBOURG

LE CHÂTEAU DE HOMMERTBOURG (57) :


CE CHÂTEAU EST UN MYSTÈRE


SITUATION


Le HOMMERTBOURG se trouve en contrebas du village d' HOMMERT (57) à 393 mètres d'altitude.


HISTOIRE

Quelques éléments de construction font penser que cette forteresse aurait pu être érigée vers l'an 1100. L'on ignore absolument tout de son histoire et de son nom réel. La naissance du château est bien antérieure à la création du village de HOMMERT qui ne fut fondé qu'en 1623. Cependant il y a fort à penser que les maisons du lieux ont été bâties en exploitant les ruines comme carrière de pierre.


ETAT ACTUEL

Il ne reste quasiment rien de ce château qui semble avoir été imposant. Les rares vestiges totalement laissés à l'abandon sont constitués par des traces de construction au niveau du sol qui pourraient presque passer inaperçues pour l’œil non exercé, sauf que par endroit, des bases de murs sont encore bien visibles.

Nouvelle visite en 2020, je constate que des bases de murailles ont été dégagées par des inconnus. Peut-être s'agit-il là d'un travail de chercheurs de trésor du dimanche? ...


ACCÈS

La ruine se trouve sur un rocher situé en contrebas de la rue du château qui s'embranche sur la rue principale à hauteur de l'église. Il n'y a aucun chemin balisé pour se rendre à ce château. Lors de ma première visite, un habitants du lieu m'a aimablement indiqué un cheminement à travers les prés et la forêt, mais Il a fallu traverser un ruisseau et plusieurs clôtures de parcs à bovins.

Je viens de tester un autre itinéraire. En venant de SARREBOURG par le CD 45,après le rond-point de RETHAL, prendre la direction de DABO. A la fin de la route en descente sinueuse, j'ai laissé le véhicule à l'embranchement d'un chemin forestier interdit à la circulation situé à proximité d'un étang privé et d'un calvaire. Il faut ensuite suivre à pieds ce chemin suivant le tracé en rouge marqué sur la carte ci-dessous. Comptez 35 minutes de marche. Arrivé devant une clôture de parc, il vous faudra la longer droit devant vous et après quelques passages délicats, on accède aux fossés du château.



VUES DU SITE



Plan d’accès


Croquis des ruines (réalisation personnelle)


Le chemin d'accès présente un pavage ancien


Première muraille à distance du château



Le château vu des fossés


Vestige de la construction carrée Ouest


Sous la construction carrée Ouest


Les vestiges du donjon ?



Construction carrée Est et fouilles clandestines ?


L'escalier


Sous le ''carré'' Est


Énormes moellons 


Vers le fossé


Vestige non identifié


Esplanade intérieure et escalier


Vestige de tour et éboulis


Partie Nord


Base de mur et rocher Est


Détail de la muraille constituant le vestige principal


La faille


Le champ d'éboulis Ouest


Sous le rocher Nord


Les rochers coté Nord-Ouest

mardi 26 septembre 2017

CHÂTEAU DE COUSSEY

LE CHÂTEAU DE COUSSEY (88):

VOISIN DU VILLAGE DE JEANNE D'ARC

SITUATION

Le château de COUSSEY se trouve sur la commune de même nom. Il est à 280 mètres d'altitude environ, rue du château. 


HISTOIRE

le château voit le jour sur une terre propriété du comte de TOUL En 1199. Mathieu de Lorraine, comte de TOUL épouse Béatrix. De cette union naîtra Renard ou Renaud, fondateur de la lignée des sires de COUSSEY. C'est certainement à Renard que l'on doit la construction du château. En 1266 on apprend que Mathieu DE COUSSEY est aussi seigneur de SAINT-REMY sur le ban d'ETIVAL (88). Ferry Clerc DE COUSSEY lui succède à la fin du XIII° siècle. En 1273 les sires de COUSSEY sont vassaux des ducs de Lorraine. Par mariage le château passe à la famille DE LUDRES en 1340. Bien que très proche de DOMREMY, ce château ne semble pas avoir joué un rôle dans l'épopée johannique. L'on ignore quel fut le sort du château lors de la guerre de Trente-ans mais le château-fort a certainement été rasé. Un nouveau château sera reconstruit. En 1736 la seigneurie de COUSSEY est élevée au rang de comté en faveur de Simon Melchior LABBE, maître des requêtes du bailliage de NEUFCHÂTEAU. En 1778 COUSSEY passe sous l'autorité religieuse du nouveau diocèse de SAINT-DIE. Les impôts prélevés dans la localité sont reversés pour moitié aux châtelains et pour l'autre moitié à l'évêque.

J'ignore quel fut le destin du château lors de la Révolution.

Le château de COUSSEY demeure une propriété privée dont la visite n'est pas autorisée.


ÉTAT ACTUEL

Il subsiste un colombier et un vaste corps de logis de style classique lorrain dont une moitié seulement semble en relatif bon état. L'autre moitié du bâtiment est délabrée

ACCÈS

Emprunter la rue du château pour atteindre la façade Ouest du château. 


VUES DU SITE



Vue aérienne  ( Géoportail) - position du château encerclée en rouge.



Vue générale


Côté Sud et colombier


Angle Nord-Est


dimanche 17 septembre 2017

CHÂTEAUX DE LAMARCHE

LES CHÂTEAUX DE LAMARCHE (88):

ÉRIGÉ POUR LA DÉFENSE D'UNE CITE AUTONOME 

SITUATION

Le château de LAMARCHE se trouvait sur la commune de même nom. Il englobait une grande partie de la bourgade actuelle à environ 360 mètres d'altitude . 


HISTOIRE

La terre de LAMARCHE est initialement une terre touloise vendue en juin 1289 par Husson DE TOUL au comte de BAR. La situation géographique du lieu situé aux confins des anciennes propriétés féodales lui vaudra son nom de LAMARCHE. Les autorités de BAR-LE-DUC vont créer en 1400 un bailliage. On suppose qu'un château-fort existait déjà car le 16 février 1404 le duc RENÉ Ier qui a réunit Bar et Lorraine ordonne la construction d'un nouveau château, une vaste forteresse de forme pentagonale flanquée de cinq tours rondes et faisant aussi office de fortifications de la cité. 

C'est le duc ANTOINE LE BON qui accordera en 1516 les premiers privilèges aux bourgeois de LAMARCHE en les exemptant d'impôt sur le sel mais, en contrepartie, ils auront le devoir d'entretenir eux-même château et les fortifications. Le 27 juin 1578 le duc CHARLES III demande aux bourgeois d'entretenir aussi la garnison de la place. La cité est riche, elles possède de nombreux commerces et activités artisanales dont l’orfèvrerie. Tous ces privilèges sont confirmés en 1707, au retour de la Lorraine indépendante par le duc LEOPOLD 1er.




La cité de LAMARCHE
(Ce blason représente une grenade, un fruit qui ne pousse pas en lorraine)


Mais la guerre de Trente Ans était passée par là, et, à la fin du conflit, la population de LAMARCHE était réduite à dix habitants. Le château-fort avait été rasé et ses vestiges allaient être réutilisés pour reconstruire la ville qui devient en 1706 le siège de la prévôté du Bassigny Lorrain. 


ÉTAT ACTUEL

Certains experts affirment qu'il subsiste des vestiges du château aux abords de l'église. Après avoir cherché longtemps, j'ai bien trouvé des indices sur des constructions présentant des caractères féodaux, mais je ne peux rien affirmer. Par contre il existe plusieurs demeures bourgeoises de caractère. 

ACCÈS

Laissez le véhicule sur la place située en dessous de la gendarmerie et parcourir la cité à pieds. 


VUES DU SITE



Le château vu sur la carte de CASINI.



vestige supposé du château


porte d'allure féodale


Autre mur de facture moyenâgeuse



AUTRES MANOIRS




Hôtel particulier classique



Son fronton armorié


Entrée et annexes


Autre demeure de caractère


Maison de Paul et Charles RENARD, pionniers français
de l'aérostation dirigeable


Plaque commémorative



LE CHÂTEAU DES TRINITAIRES

En avril 1239 le comte Henri DE BAR fonde un couvent de l'Ordre des Trinitaires à l'ouest de la localité de LAMARCHE. Ces religieux ont en charge le rachat des prisonniers fait par les musulmans lors des croisades. Au XVII° siècle le couvent menace ruines et la conduite des religieux est scandaleuse. Entre 1730 et 1734, l'ensemble est reconstruit dans un style classique. Les bâtiments seront achetés au titre des biens nationaux le 11 avril 1791 par la famille BAUDEL qui va transformer le couvent en château. Actuellement, c'est toujours une propriété privée qui ne se visite pas.



Vue générale au début du XX° siècle ( collection particulière)


dimanche 10 septembre 2017

CATHEDRALE DE VERDUN

LA CATHÉDRALE DE VERDUN (55):

LA PLUS ANCIENNE CATHÉDRALE DE LORRAINE VOIRE DE FRANCE

SITUATION

La cathédrale de VERDUN domine la ville au sommet d'une colline à environ 230 mètres d'altitude. Cet édifice présente la spécificité d'avoir possédé deux chœurs, l"un de chaque côté de la nef, une disposition qui me semble unique en France.  

HISTOIRE

Vers l'an 346 SAINT-SAINTIN fonda la première cathédrale de VERDUN sur la colline qui accueillera plus tard l'abbaye de SAINT-VANNE, aujourd'hui dévastée. SAINTIN devient le premier évêque verdunois. Après les grandes invasions barbares, l'évêque PULCHROME transfère la cathédrale à l'abri des fortifications romaines, sur son emplacement actuel et dédie le nouvel édifice à la Vierge Marie.

La cathédrale actuelle voit le jour au X° siècle sous l'impulsion de l'évêque HAYMON. La construction dure de 990 à 1024. L'édifice aura la particularité de posséder quatre clochers.



C'est un édifice roman possédant une nef, deux transepts qui sera victime d'un important incendie dès 1047. Les évêques RICHARD 1er et THIERRY vont relever l'église et y ajouter le portail dit de l'Officialité au nord-ouest de l'édifice. Au XII° siècle le duc RENAUD DE BAR est en conflit avec l'évêque. La cathédrale est endommagée par ces événements. Elle sera restaurée sous l'évêque Adalbéron DE CHINY. Un second chœur côté ouest et le portail dit "Des Lions" sont élevés entre 1136 et 1160 sous la direction de l'architecte GARIN. Les travaux terminés, la cathédrale est consacrée le 11 novembre 1147 par le pape EUGENE III en personne en présence de dix-huit cardinaux. L'évêque de VERDUN Jacques Pantaléon DE TROYES (1252 - 1255) sera élu pape sous le nom d'URBAIN IV.




Principauté épiscopale de VERDUN

L'évêque de VERDUN est le maître d'une principauté épiscopale dont le territoire s'étant principalement sur le nord de l'actuel département de la Meuse. Il possède aussi une enclave en Lorraine à DIEULOURD (54) - voir ce nom.

L'architecte Pierre PERRAT va, au XIV° siècle modifier l'aspect du monument en y adaptant l'architecture gothique flamboyante, en créant des chapelles latérales et en coiffant les tours clocher de flèches aujourd'hui disparues. Des fresques et de grands vitraux sont aussi réalisés. La construction des chapelles se poursuivra au XV° et XVI° siècle. Un cloître gothique flamboyant est édifié entre 1509 et 1517. Il présente un développement de 87 mètres. 

Le 15 janvier 1552 le traité de CHAMBORD donne au roi HENRI II au titre de vicaire d'empire les territoires détenus en propre par les évêchés de MATE, TOUL et VERDUN. Ces territoires sans unité réelle constitueront la nouvelle province française DES TROIS ÉVÊCHÉS.




La province des Trois Évêchés

 Le 2 avril 1755 la cathédrale est frappée par la foudre et un gigantesque incendie ravage l'édifice. La reconstruction sera dirigée par l'évêque Aymar-Chrétien-François DE NICOLAÏ et le chanoine Chaligny DE PLAINE. Un édifice baroque voit le jour avec des décoration de style rocaille. Deux des quatre clochers ne seront pas relevés. La crypte est comblée, le portail "Des Lions" est muré et un baldaquin analogue à celui de SAINT-PIERRE DE ROME est édifié au-dessus de l'autel oriental. 

En 1724, l'évêque Charles-François d'HALLENCOURT décide de la construction d'un palais épiscopal. Les travaux seront dirigés par l'architecte du roi LOUIS XV pierre COTTE, puis par son fils Jules-robert. Le roi en personne séjournera dans l'édifice. Quand la Révolution éclate, les travaux ne sont pas terminés. En 1801 l'évêché de VERDUN est supprimé et rattaché à celui de NANCY-TOUL. Le palais devient une caserne jusqu'en 1823, année où l'évêché est rétabli.

La bataille de VERDUN en 1916 va causer d'importants dommages à la cathédrale qui sert de poste d'observation à l'armée française. Le palais épiscopal devient un hôpital militaire. L'édifice est une cible pour l'artillerie allemande. La toiture disparaîtra et l’intérieur de l'église sera recouverte d'un mètre de gravas. Après le conflit la restauration menée permettra de redonner accès à la crypte et de dégager le portail "Des Lions". L'orgue sera restauré par le facteur JAQUOT-LAVIGNE de RAMBERVILLERS (88). La sécheresse de 1976 sera fatale à l'orgue historique. De nouveaux tuyaux sont installés sur le buffet d'origine.

La cathédrale rendue au culte sera consacrée par monseigneur Angelo RONCALLI, futur pape JEAN XIII. Le 8 septembre 1947 la cathédrale est élevée à la dignité de basilique mineure à l'occasion du neuvième centenaire de la création de l'évêché. Entre les années 2000 et 2014, le siège épiscopal est tenu par monseigneur François MAUPU parrain de l'actrice Sophie MARCEAU.



Monseigneur François MAUPU 

La cathédrale renferme quarante-trois objets inscrits ou classés monuments Historique. L'église quant à elle est classée le 30 octobre 1906, le cloître l'est le 13 juillet 1907. L'imposant palais épiscopal est classé le 25 mars 1920. il est restauré entre 1926 et 1935.  En 1993 l'évêque Marcel HERRIOT accepte la transformation du palais en CENTRE MONDIAL DE LA PAIX en 1993. Cette structure reçoit désormais plusieurs dizaines de milliers de visiteurs par an.

ÉTAT ACTUEL

La cathédrale, sa crypte et son cloître méritent une visite. Le palais épiscopal propose des expositions temporaires sur divers thèmes.


ACCÈS

Situé au centre de la vieille ville l'accès aux édifices est compliqué en véhicule. Il est conseiller de laisser la voiture à proximité de l'ancienne entrée militaire de la citadelle non loin de la porte médiévale de CHATEL (vaste parking) et de gagner l'ensemble à pieds. 


VUES DU SITE



Plan de la cathédrale (collection particulière)


La cathédrale et la ville autrefois (collection particulière)


Cathédrale et palais épiscopal (collection particulière)


Dégâts du premier conflit mondial


Les clochers vus de la cour du palais épiscopal


Vue générale


Côté Nord et portail des lions


Les clochers vus du cloître


Côté Sud



Transept et cloître


Croisées d'ogive dans le cloître




Déambulation dans le cloître


Le cloître gothique


La nef


Le dais et l'autel occidental


L'autel oriental et le buffet d'orgue


Les deux autels face à face


Les stalles


Vers la crypte




La crypte


Entrée du palais épiscopal


La palais épiscopal


Un escalier