lundi 17 juillet 2017

CATHÉDRALE DE TOUL

LA CATHÉDRALE DE TOUL (54):

Remontant aux alentours de l'an 350, l'évêché de TOUL sera supprimé en 1776, suite à son démembrement afin de créer les nouveaux évêché de NANCY et de SAINT-DIE.

ARCHÉTYPE DU STYLE GOTHIQUE LORRAIN

SITUATION

La cathédrale de TOUL s'élève à l'Est de la ville fortifiée, à 209 mètres d'altitude. Elle voisine avec l'ancien palais épiscopal devenu hôtel de ville et d'un vaste cloître gothique.


HISTOIRE

L'édifice actuel est en fait la sixième cathédrale édifiée à TOUL en remplacement d'édifices plus anciens. La cité de TOUL, "TOLLUM" existait déjà à l'époque gauloise, la tribu des Leuques en avait fait sa capitale. Au IV° siècle la contrée est évangélisée par SAINT MANSUY (338-375). Le siège épiscopal connaîtra dix-sept évêques canonisés : MANSUY, ALCHAS, GELSIMUS, AUSPICE, OURS (contemporain de CLOVIS), EPVRE, ALBAUD, DULCITIUS, PREMON, EUDOLIUS, BODON, JACOB, ARNULF, GAUZELIN, GERARD, ETIENNE DE LUNEVILLE, et SAINT-LEON qui fut le pape LEON IX.




SAINT-GERARD, évêque de TOUL


La première cathédrale détruite par l'invasion des Huns avait été érigée sur les ruines d'un temple romain. D'autres églises se succédèrent. Entre 963 et 967 l'évêque SAINT-GERARD fit bâtir une cathédrale romane afin de réunir trois basiliques pré existantes. Au XI° siècle, suite à une destruction la cathédrale que l'on reconstruit adopte un plan roman-rhénan, un chœur flanqué de deux tours. L'édifice actuel voit le jour vers 1220. La transformation de l'édifice roman en cathédrale gothique va s'opérer durant une longue période qui s'achèvera en 1497. L'histoire a retenu le nom de l'un des architectes qui va œuvrer à cette métamorphose: Mangin CHEVENOT, originaire de VICHEREY (88). L'ensemble s'inspire de REIMS et va servir de modèle pour les églises NOTRE-DAME de TREVES, l'église des Franciscains de COLOGNE ou la collégiale de WIMPFEN-IM-TAL (D). A l'origine, les tours gothiques possédaient des flèches gothiques ajourées. Le cloître actuel est construit par Pierre PERRAT avant 1400. Les travaux seront perturbés par la guerre opposant la Lorraine à la Bourgogne entre 1400 et 1460. Les travaux se terminent par la substitution du chœur roman par le chœur gothique entre 1331 et 1400. En 1460, le chapitre en appelle au roi de France pour financer l’achèvement de la rosace de façade due à Jacquemin De LENONCOURT. Sur cette façade figure les rames de l'évêque Warry DE DOMMARTIN et celles du duc de Lorraine RENE II. En 1497, les cloches retentissent dans les tours flamboyantes.  Vers 1530, on édifie le dôme dit ''De la boule d'or'' et vers 1530, l'évêque Hector D'AILLY commande la chapelle abritant le tombeau des évêques qui est de style renaissance. La flèche de la tour Sud s'effondre, par soucis de sécurité la seconde flèche est à son tour abattue. 



SAINT-LEON évêque de TOUL, élu pape sous le nom de LEON IX


En 1648, l’évêché de TOUL est rattaché à la France, tout comme celui de METZ et de VERDUN afin de former la nouvelle province des TROIS ÉVÊCHÉS. C'est le début de la fin. En 1776 le territoire épiscopal est démembré. On créé des sièges épiscopaux à NANCY et à SAINT-DIE-DES-VOSGES, l'évêché de TOUL disparaît en 1790. Au XVIII° siècle, on construit des chapelles latérales dans la cathédrale. En 1794, on abat les statues qui ornaient la façade de l'église, le jubé, les stalles, les sculptures du cloître et de la nef disparaissent également. En 1824, l'évêché de NANCY prend le nom d'évêché de NANCY-TOUL. La cathédrale est classée Monument Historique sur la première liste de 1840, le cloître est classé en 1889.

Les prussiens endommagent la grande rosace et la façade en 1870 par des tirs. Les dégâts seront restaurés en 1874. Les malheurs des guerres modernes ne faisaient que commencer pour notre édifice. Le 19 juin 1940 un bombardement anéanti la tour sud, et un incendie ravage la charpente; Une charpente provisoire sera construite et perdurera jusqu'aux années 1980. Après une restauration de plusieurs dizaines d'années, la cathédrale a retrouvé son aspect d'antan.


ÉTAT ACTUEL

Les tours culminent à 62 mètres ( 90 mètres avec les flèches disparues). La nef a une hauteur de 29,60 mètres. Le transept très vaste ne repose sur aucune colonne ni aucun collatéral. C'est la plus grande ouverture gothique d'un seul tenant de France ( 22 mètres de hauteurs. Le cloître d'une longueur totale de 157 mètres sur trois galeries est le plus vaste de France.

Les sols de la cathédrale et du cloître sont constitués d'une multitude de pierres tombales et de gisants, même en dehors de la chapelle funéraire des évêques. 43 de ces gisants sont classés monuments Historiques. Parmi ceux-ci figurent les gisants de SAINT-MANSUY et de SAINT-GERARD.

Le palais épiscopal de style classique fait office d'hôtel de ville.

ACCÈS

Il n'est pas aisé de stationner un véhicule dans le vielle ville touloise. Il vous faudra atteindre la cathédrale à pied.


VUES DU SITE



Vue aérienne  ( Géoportail)



Plan (collection particulière)


La cathédrale


Façade


Tour Nord et rosace


Grand portail



Portail Sud


Croix de façade


Détail de la façade


Dôme de la boule d'or


Vue extérieure du transept et du chœur


La chapelle des évêques


La parc et les tours


La nef




La nef et les orgues



Le transept



Le chœur



Le sol au niveau du tombeau des évêques




Le sol constitué de gisants


LE CLOÎTRE



Entrée par la cathédrale



Entrée par la rue



Vue générale



Cloître et cathédrale



Dans le cloître



Côté Ouest


Comme dans la cathédrale, le sol est constitué de gisants

PALAIS ÉPISCOPAL


Entrée


Façade Est

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