LE CHÂTEAUX DE KAYSERSBERG (68):
UN BAILLAGE IMPÉRIAL
SITUATION
Le château de KAYSERSBERG domine le
ville du même nom. Il s’élève sur une hauteur à 290 mètres
d'altitude.
HISTOIRE
Élevé au début du XII° siècle par
les comtes de RIBEAUPIERRE, le château est acheté par L'empereur
romain germanique HENRI VII ( 1er mai 1227) qui est en conflit avec
le duc de Lorraine MATHIEU II. Frédéric II de HOHENSTAUFEN viendra le visiter et commandera un renforcement des fortifications. Les
partisans du pape GREGOIRE IX tenteront de s'emparer des lieux en
1245 sans y parvenir. En 1248 MATHIEU II de Lorraine investit la
place et l'occupe. Son successeur FERRY III signera en 1260 un accord avec
l'évêque de STRASBOURG Guillaume de GEROLDSECK pour
s'opposer à l'empereur Rodolphe de HABSBOURG. L'évêque est battu en 1263, le
château de KAYSERSBERG retourne dans le giron impérial.
Un bailli impérial est logé au
château. Il assure aussi une fonction de voué pour le compte
de l'abbaye de SAINT-DIE, pour ses terres alsaciennes, notamment
INGERSHEIM. L’empereur Adolphe de NASSAU accordera la statut de
ville libre au bourg de KAYSERSBERG en 1293.
Les baillis vont alors se succéder de
1293 à 1408. En 1330 le bailliage est engagé au roi de BOHÊME. En
1336 un conflit provoque le retour du château sous la garde du
bailli de HAGUENAU.
De 1408 à 1504 HAGUENAU passe sous la
coupe du comte Palatin. Le château est modernisé et sert de caserne
aux troupes impériales. Le bailli Caspar BEGER fera construire la
basse-cour et des communs en 1453. Les baillis choisis dans la
noblesse alsacienne se succèdent : Jean de LANDSBERG (1463),
Henri de RATHSAMHAUSEN (1473), Jean de HATTSTATT (1504).
En 1525 les paysans alsaciens révoltés appelés
RUSTAUDS sont à KAYSERSBERG. Le bailli capitule. 13 000 révoltés
investissent et pillent ville et château.
Le calme retrouvé après la bataille
de SAVERNE, la forteresse échoit à la Maison d'AUTRICHE. En 1571
une affaire de sorcellerie éclate. Une femme prénommée Agathe est
emprisonnée et oubliée dans son cachot où elle mourra de faim.
Retrouvée le 24 janvier 1572, son cadavre sera brûlé publiquement.
Le 26 septembre 1573 Lazare de SCHWENDI
recevait le château de KAYSERSBERG. Il interdit à son bailli Samson
OFFINGER d'y héberger des lorrains...
Dès 1587, le château est délabré et
ouvert à tous vents il appartient au comte de FURSTEMBERG qui meurt
en 1628. Un régiment croate est cantonné au château en 1629 en
prévision d'une attaque Suédoise. La guerre de Trente-Ans fait rage
et en 1632 les suédois s'installent au FIRTICHBERG (voir ce nom) et prennent le
château sous le feu de leur artillerie. CHARLES IV de LORRAINE les
en déloge mais il est battu par les Français du Maréchal de LA
FORCE. Le château de survivra pas.
Le ruines sont vendues le 19 juillet
1796 à François Joseph BOECKLIN de BOECKLINSAU qui rasera à
l'explosif tous les bâtiments encore debout pour y planter de la
vigne.
Prosper MERIME fera classer les
vestiges du château sur la première liste des Monuments Historiques
en 1840. Cela n'empêche nullement qu'en 1861, à cause d'une rumeur de trésor caché, le château
va encore subir des attaques dévastatrices. En 1866 on perce la base
du donjon pour le rendre accessible au public.
Après plusieurs propriétaires, les
ruines sont aujourd'hui propriété de l’État.
ETAT DES LIEUX
Il reste relativement peu de chose de
ce château : un donjon cylindrique récemment restauré et une
partie de l'enceinte dont les murs se confondent avec ceux entourant
la ville.
ACCÈS
l'accès au château est balisé depuis
le pont médiéval situé dans la ville de KAYSERSBERG. On atteint
les ruines après une courte marche en empruntant un sentier en
escalier.
VUES DU SITE
Plan des ruines (collection particulière)
Reconstitution (collection particulière)
Les remparts et le donjon en 1973
Les remparts vus depuis la ville
arrivée au château
Le donjon et son mur bouclier
Le mur bouclier
Rempart Est et entrée actuelle
la cour intérieure avec ses reconstructions modernes en béton brut
Le donjon
Archère cruciforme modifiée pour l'usage de l'arquebuse
Vue intérieure de l'accès primitif au donjon
Les créneaux du donjon
Ce qui reste de la basse-cour
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