mardi 16 septembre 2014

CHÂTEAUX DE KAYSERSBERG

LE CHÂTEAUX DE KAYSERSBERG (68):


UN BAILLAGE IMPÉRIAL


SITUATION

Le château de KAYSERSBERG domine le ville du même nom. Il s’élève sur une hauteur à 290 mètres d'altitude.


HISTOIRE

Élevé au début du XII° siècle par les comtes de RIBEAUPIERRE, le château est acheté par L'empereur romain germanique HENRI VII ( 1er mai 1227) qui est en conflit avec le duc de Lorraine MATHIEU II. Frédéric II de HOHENSTAUFEN viendra le visiter et commandera un renforcement des fortifications. Les partisans du pape GREGOIRE IX tenteront de s'emparer des lieux en 1245 sans y parvenir. En 1248 MATHIEU II de Lorraine investit la place et l'occupe. Son successeur FERRY III signera en 1260 un accord avec l'évêque de STRASBOURG Guillaume de GEROLDSECK  pour s'opposer à l'empereur Rodolphe de HABSBOURG. L'évêque est battu en 1263, le château de KAYSERSBERG retourne dans le giron impérial.





Un bailli impérial est logé au château. Il assure aussi une fonction de voué pour le compte de l'abbaye de SAINT-DIE, pour ses terres alsaciennes, notamment INGERSHEIM. L’empereur Adolphe de NASSAU accordera la statut de ville libre au bourg de KAYSERSBERG en 1293.

Les baillis vont alors se succéder de 1293 à 1408. En 1330 le bailliage est engagé au roi de BOHÊME. En 1336 un conflit provoque le retour du château sous la garde du bailli de HAGUENAU.

De 1408 à 1504 HAGUENAU passe sous la coupe du comte Palatin. Le château est modernisé et sert de caserne aux troupes impériales. Le bailli Caspar BEGER fera construire la basse-cour et des communs en 1453. Les baillis choisis dans la noblesse alsacienne se succèdent : Jean de LANDSBERG (1463), Henri de RATHSAMHAUSEN (1473), Jean de HATTSTATT (1504).

En 1525 les paysans alsaciens révoltés appelés RUSTAUDS sont à KAYSERSBERG. Le bailli capitule. 13 000 révoltés investissent et pillent ville et château.
Le calme retrouvé après la bataille de SAVERNE, la forteresse échoit à la Maison d'AUTRICHE. En 1571 une affaire de sorcellerie éclate. Une femme prénommée Agathe est emprisonnée et oubliée dans son cachot où elle mourra de faim. Retrouvée le 24 janvier 1572, son cadavre sera brûlé publiquement.

Le 26 septembre 1573 Lazare de SCHWENDI recevait le château de KAYSERSBERG. Il interdit à son bailli Samson OFFINGER  d'y héberger des lorrains...

Dès 1587, le château est délabré et ouvert à tous vents il appartient au comte de FURSTEMBERG qui meurt en 1628. Un régiment croate est cantonné au château en 1629 en prévision d'une attaque Suédoise. La guerre de Trente-Ans fait rage et en 1632 les suédois s'installent au FIRTICHBERG (voir ce nom) et prennent le château sous le feu de leur artillerie. CHARLES IV de LORRAINE les en déloge mais il est battu par les Français du Maréchal de LA FORCE. Le château de survivra pas.

Le ruines sont vendues le 19 juillet 1796 à François Joseph BOECKLIN de BOECKLINSAU qui rasera à l'explosif tous les bâtiments encore debout pour y planter de la vigne.

Prosper MERIME fera classer les vestiges du château sur la première liste des Monuments Historiques en 1840. Cela n'empêche nullement qu'en 1861, à cause d'une rumeur de trésor caché, le château va encore subir des attaques dévastatrices. En 1866 on perce la base du donjon pour le rendre accessible au public.

Après plusieurs propriétaires, les ruines sont aujourd'hui propriété de l’État.


ETAT DES LIEUX

Il reste relativement peu de chose de ce château : un donjon cylindrique récemment restauré et une partie de l'enceinte dont les murs se confondent avec ceux entourant la ville.

ACCÈS


l'accès au château est balisé depuis le pont médiéval situé dans la ville de KAYSERSBERG. On atteint les ruines après une courte marche en empruntant un sentier en escalier.  

VUES DU SITE



Plan des ruines (collection particulière)




Reconstitution (collection particulière)




Les remparts et le donjon en 1973






Les remparts vus depuis la ville




arrivée au château




Le donjon et son mur bouclier




Le mur bouclier




Rempart Est et entrée actuelle




la cour intérieure avec ses reconstructions modernes en béton brut




Le donjon




Archère cruciforme modifiée pour l'usage de l'arquebuse




Vue intérieure de l'accès primitif au donjon




Les créneaux du donjon




Ce qui reste de la basse-cour

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