samedi 23 juillet 2016

CHÂTEAU DE SANDAUCOURT

LE CHÂTEAU DE SANDAUCOURT (88):

LE CARDINAL DE RETZ Y SÉJOURNAIT

Bien sûr me direz-vous, SANDAUCOURT n'est pas un château d'origine féodale. J'ai tout de même voulu le faire figurer sur ce blog car j'y attache un lien particulier. J'ai bien connu son ancien propriétaire le docteur KIRCH et j'ai eu à plusieurs reprises l'occasion de visiter ce monument lorsque celui-ci n'était pas ouvert au public entre 1988 et 1995.


SITUATION

Le château de SANDAUCOURT se situe sur la commune du même nom, au centre du village, à 351 mètres d'altitude.


HISTOIRE

Le château voit le jour entre 1549 et 1553 à l'initiative de Claude de BEAUVAU ou de son frère Aloff. Les BEAUVAU sont seigneurs de SANDAUCOURT. A la mort de Claude en 1553, le château passe en indivision à ses deux gendres Claude de REINACH et Jean de DAMAS. Claude de REINACH est un personnage important. Il est chambellan du duc de Lorraine CHARLES III et sénéchal du BAROIS. Cette indivision dure jusqu'en 1715. 



Les nobles De BEAUVAU

SANDAUCOURT échappe à la guerre de Trente-Ans car il est tenu par la famille FULLIGNY-DAMAS qui est fidèle au roi de France LOUIS XIII. C'est paradoxal car les descendants des DE REINACH en la personne de Jean-Jacques de HARAUCOURT, seigneur de SAINT-BASLEMONT sont eux disciples du duc de Lorraine CHARLES IV. Pourtant, l'épouse de Jean-Jacques, Barbe d'ERNECOURT sera l'Amazone Chrétienne qui va combattre côté Français et contre son mari (Voir château de SAINT-BASLEMONT).

Au XVIII° siècle un grand personnage, le cardinal de RETZ rend périodiquement visite aux coseigneurs de SANDAUCOURT Louis des ARMOISES et Jean-Nicolas FULLIGNY-DAMAS qui sont ses amis. Sa présence y est avérée notamment le 3 novembre 1672 pour le baptême de son filleul Jean-François Paul de FULLIGNY-DAMAS.

En 1715 le château est vendu au marquis d'AMENZUAGA de RISCAL d'ALEGRE, un espagnol. En 1535 il est occupé par un fermier général de Lorraine du nom de Sigisbert RICHARD qui le vendra en 1770 à François de SAINT-LIGIER, maréchal de camp au service du roi LOUIS XV.



Les nobles De REINACH

C'est à lui que nous devons le perron du château, le comblement des douves, l'agrandissement des fenêtres et l'édification des deux annexes encadrant la grille d'entrée. SAINT-LIGIER est l'époux d'Agnès de BRY d'ARTOIS, ancienne dame de compagnie de Marie LESZCZYNSKA épouse de LOUIS XV et fille de STANISLAS. Lorsqu'éclate la Révolution SAINT-LIGIER émigre abandonnant sa famille à SANDAUCOURT. Après les événements et par mariage le château passe aux SCITIVAUX DE GREISCHE.

En 1931, le château est acheté par la société Paul COUILLARD qui y installe une fromagerie qui fonctionnera jusqu'en 1969, date où le château devient un foyer pour travailleurs émigrés au profit de l'usine VOGICA de CHATENOIS.

En 1976 les époux KIRCH rachètent les lieux et commencent à les restaurer et surtout à les remeubler. Le château et ses dépendances sont partiellement classés Monument Historique le 2 avril 1980. En 2000 le docteur KIRCH veut donner le monument au Musée Lorrain qui le refuse. Il est finalement acheté par le propriétaire du château de THUILLIERES (voir ce nom).


ETAT ACTUEL

Le château présente un plan carré encadré par quatre tours d'angles avec canonnières. Il est précédé par deux bâtiments. Celui de droite dit chapelle ou salle des colonnes abrite un musée d'ornements religieux. Celui de gauche était la résidence habituelle du docteur KIRCH. La vaste ferme du château est devenue un centre de production apicole.

Le château qui abrite une belle collection de véhicules PANHARD et LEVASSOR est visitable durant la saison estivale. Dans le parc se trouve la tombe de Madame KIRCH.

ACCÈS

Le château se situe rue du château, en bordure du ruisseau de l’Épine.


VUES DU SITE



Le château au début du XX° siècle (collection particulière)




Vue générale




Façade principale




Les PANHARD




Pavillon qui fut la demeure du docteur KIRCH




La chapelle-musée et la ferme

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