ABBAYE DE L'ETANCHE ( (88):
Il ne faut pas confondre l'abbaye de l'ETANCHE située dans le département des Vosges avec son homonyme se trouvant dans le département de la Meuse.
ETABLISSEMENT FONDE PAR UNE DUCHESSE DE LORRAINE
SITUATION
L'abbaye de l'ETANCHE se trouve sur la commune de ROLLAINVILLE (88) à 328 mètres d'altitude, en bordure de la rivière FREZELLE qui a la particularité de disparaître en sous-sol avant de resurgir plus en aval. Elle borde aussi la grande forêt de NEUFEYS.
HISTOIRE
La duchesse Adélaïde de LOUVAIN, veuve du duc de Lorraine SIMON Ier décédé en 1139, se retire à l'abbaye cistercienne bourguignonne du TARD. MATHIEU 1er successeur de SIMON est l'époux de Berthe de SOUABE, sœur de l'empereur Frédéric BARBEROUSSE. La belle mère de cette dernière lui demande de léguer à son abbaye quatre alleux ( ROUVRES-LA-CHETIVE, MENIL-SUR-VAIR, BALLEVILLE et LANDAVILLE ). En compensation, Adélaïde fonde une abbaye de femmes au lieu-dit VAL-LE-DUC en lisière de la forêt ducale de NEUFEYS. Ce choix est motivé par la proximité avec les château de CHÂTENOIS (88) et de NEUFCHÂTEAU qui sont alors les résidences habituelles des ducs de Lorraine. L'abbaye est fondée le 5 décembre 1148. L'acte de fondation est encore conservé de nos jours. Le nom de l'ETANCHE provient de la proximité de plusieurs étangs. En 1158 Adélaïde meurt. Elle est enterrée dans l'abbatiale dédiée à la Vierge Marie.
Lors de la guerre qui opposera le duc RENÉ Ier d'Anjou à Antoine de VAUDEMONT l'abbaye sera saccagée en 1431. Jacquette de GOMBERVAUX abbesse déplorait en 1456 de n’avoir pas les moyens financiers pour réparer les dommages causés. En 1552 de nouvelles destructions sont causées cette fois-ci par l'électeur palatin Jean-Casimir. Puis vint la guerre de Trente Ans avec ses malheurs et ses destructions dus à l'occupation Française. En 1636, les religieuses abandonnent l'ETANCHE pour se réfugier à NEUFCHÂTEAU. Auparavant, elles ont mis leurs richesses à l'abri à LANGRES (52).
La paix revenue, les nones vont faire restaurer leur abbaye progressivement. En 1660-61, un moulin, une bergerie et une nouvelle enceinte sont édifiés. A partir de 1703 c'est l'abbatiale qui est reconstruite pour être terminés en 1744. Un nouveau bâtiment conventuel est aussi terminé en 1778. A l'aube de la Révolution les revenus de l'ETANCHE étaient de 20 à 25000 livres.
La dernière abbesse fut Madame de GONDRECOURT. Outre les religieuses, l'abbaye employait quatorze domestiques. En 1792, les bâtiments sont vendus à un nommé Pierre BON pour 20 000 livres. Immédiatement le nouveau propriétaire fit abattre l'église pour en vendre tous les matériaux. Le retable fut toutefois sauvé. Il se trouve de nos jours en l'église SAINT-NICOLAS de NEUFCHÂTEAU.
Longtemps laissé à l’abandon, l'abbaye est aujourd'hui une demeure privée.
Lors de la guerre qui opposera le duc RENÉ Ier d'Anjou à Antoine de VAUDEMONT l'abbaye sera saccagée en 1431. Jacquette de GOMBERVAUX abbesse déplorait en 1456 de n’avoir pas les moyens financiers pour réparer les dommages causés. En 1552 de nouvelles destructions sont causées cette fois-ci par l'électeur palatin Jean-Casimir. Puis vint la guerre de Trente Ans avec ses malheurs et ses destructions dus à l'occupation Française. En 1636, les religieuses abandonnent l'ETANCHE pour se réfugier à NEUFCHÂTEAU. Auparavant, elles ont mis leurs richesses à l'abri à LANGRES (52).
La paix revenue, les nones vont faire restaurer leur abbaye progressivement. En 1660-61, un moulin, une bergerie et une nouvelle enceinte sont édifiés. A partir de 1703 c'est l'abbatiale qui est reconstruite pour être terminés en 1744. Un nouveau bâtiment conventuel est aussi terminé en 1778. A l'aube de la Révolution les revenus de l'ETANCHE étaient de 20 à 25000 livres.
La dernière abbesse fut Madame de GONDRECOURT. Outre les religieuses, l'abbaye employait quatorze domestiques. En 1792, les bâtiments sont vendus à un nommé Pierre BON pour 20 000 livres. Immédiatement le nouveau propriétaire fit abattre l'église pour en vendre tous les matériaux. Le retable fut toutefois sauvé. Il se trouve de nos jours en l'église SAINT-NICOLAS de NEUFCHÂTEAU.
Longtemps laissé à l’abandon, l'abbaye est aujourd'hui une demeure privée.
ÉTAT ACTUEL
Il subsiste un bâtiment conventuel daté de 1778 et diverses dépendances.
ACCÈS
En venant de CHÂTENOIS après ROUVRES-LA-CHÉTIVE, prendre la direction de VOUXEY et toute suite après le carrefour suivre la petite route menant à l'abbaye ( fléchage routier). Seuls les extérieurs sont visibles car l'édifice ne se visite pas.
Vue aérienne ( Géoportail)
Vue générale
Les étangs
Deux statues
Entrée actuelle
Communs
Ancienne usine
Le bâtiment conventuel
Dans le village de ROLLAINVILLE situé au-dessus de l'abbaye, se trouve un étrange pont du XVII° siècle réservé aux seuls piétons. Les véhicules sont contraints de traverser la rivière FREZELLE à gué. Cette installation est analogue à celle se trouvant à VEXAINCOURT (88) - voir Ermitage du lac de la MAIX.
Le pont de ROLLAINVILLE est classé Monument Historique depuis le 21 décembre 1984.
Le pont et la rivière
La rue traverse à gué
Le passage piéton
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