LA ROCHE MERE HENRI

  LA ROCHE MERE HENRI (88) :

OBSERVATOIRE ALLEMAND DANS UN RELIEF ABRUPT

SITUATION

La roche MERE HENRI se situe au sommet de la cote 670. Elle constitue un belvédère naturel sur la vallée du Rabodeau. 

HISTOIRE

Au début du premier conflit mondial, les Allemands avancent vers l'intérieur du pays, mais ils se heurtent rapidement aux troupes françaises. La ligne de front se stabilise et les envahisseurs vont construire un système de défense très élaboré pour résister aux contres attaques et la situation va rapidement s'enliser. Le front coupe la ville de SENONES en deux parties...

Le site de la roche Mère Henry devient alors un objectif principal pour les Français dès 

Le 31 octobre 1914. L'offensive permet aux français de s'installer durablement au pied de l'objectif . A partir de décembre 1914, plusieurs blockhaus ennemis sont pris et détruits. La guerre des mines va faire rage. Dès 1915, le lieu va prendre le surnom de "Le Pelé" car toute végétation est anéantie. La ville de SENONES est occupée par les Allemands qui soumettent la population à un régime sévère, puis à des déportations de population. La localité est prise en sandwich entre la roche Mère Henry et La FONTENELLE sur le versan opposé. Ce site sera traité ultérieurement.

                                                    La roche domine SENONES

La roche vue au zoom

De très violents combats vont se poursuivre au cours desquels le 363° RI de NICE va se distinguer. 

Le système de défense déployé par les Allemands est remarquable. Plusieurs lignes de défenses constituées par des blockhaus en pierre de grès construits en flanc de montagne se succèdent. 

 

VISITE DU SITE

                         Plusieurs fontaines ont été aménagées pour alimenter les soldats

 Voici une série de photos représentant divers blockhaus disséminés au flanc de la montagne ou installés en bordure de la route forestière d'accès:

Voici l'ouvrage le plus imposant qui constituait un lieu de vie. Il est accroché à la pente et situé  en dehors du sentier. Son accès est malaisé. 

L'aménagement intérieur

Captation d'une source

Abri souterrain

SITE DE LA ROCHE SAINT-MAURICE

Il s'agit d'une roche bien modeste qui se situe au milieu des blockhaus. Elle présente des rainures sculptée dont la réalisation est préhistorique. Suivant la tradition locale ces rainures auraient servi, de rampe de lancement pour lancer des roues enflammées vers la vallée lors des rites païens du solstice d'été. La tradition s'est longtemps poursuivie ce qui a inciter les autorités religieuses à baptiser l'endroit du nom de SAINT-MAURICE, saint auquel la tradition rattache aussi la roche Mère Henri, comme nous le verrons plus loin.

Accédons à présent à la roche Mère Henri

Peu après ce monolithe, ce situe le "Point d'Arrêt", un poste de garde protégeant

 l'accès à la roche

Se poste se trouve au sommet d'un rocher qui recèle un imposant blockhaus

Nous arrivons à la roche.

Le poste de commandement

L'accès aux rochers

Le sommet. Suivant la légende, les traces au sol seraient celle du cheval de SAINT-MAURICE, qui, poursuivi par des gens hostiles, aurait sauté et franchi d'un seul bond la vallée pour atterrir sur le versant opposé qui d'ailleurs port le nom de Plateau Saint-Maurice. Le lieu d'atterrissage étant situé sur l'emplacement de l'église du même nom.

La passerelle reliant les deux rochers

Panorama vers SENONES

Panorama vers LA PETITE-RAON et l'ALSACE

LA NECROPOLE NATIONALE DE SENONES

Ce cimetière présente la particularité de posséder à la fois des tombes de militaires français et allemands  dans la même enceinte. Cette nécropole a fait l'objet d'une inscription à l'UNESCO en 2023.

La partie française

La partie allemande

ACCÈS

  

A Senones, empruntez la rue Constantin MALLENS en direction de la maison d'enfants de LA COMBE. La route fortement pentue se fraie un chemin parmi l'un des plus ancien quartier de la ville. Après la COMBE, poursuivre la route forestière aujourd'hui très dégradée en direction du lieu dit LES QUATRE BANCS. Y laisser le véhicule. Dès l'entrée en foret, les blockhaus apparaissent en bordure du route. Emprunter les divers sentiers pour accéder aux autre ouvrages et à la roche.

  LE PAIN DE SUCRE (88) :

Je poursuis ici les visites des champs de batailles du front des Vosges de la première guerre mondiale 

UN NID D'AIGLE ALLEMAND

SITUATION

Le Pain de sucre est un sommet de 677 mètres dominant la vallée de Celles. Le lieu fait partie d'un ensemble défensif du front Est. Il est situé dans la forêt communale de CELLES-SUR-PLAINE qui recèle de nombreux vestiges du conflit comme LA COQUIN, LA PIERRE PIQUEE et dans la continuité, LA ROCHE MERE HENRY qui domine SENONES. Ces ouvrages ont été édifiés sur les rochers qui couronnent les divers sommets. 

HISTOIRE

L'observatoire fait plus ou moins face au champs de bataille de LA CHAPELOTTE (voir ce nom). Il fut baptisé "Feste Bleibtreu" ce nom fait allusion à un officier du lieu.

Le Pain de Sucre fera l'objet d'une unique tentative d'assaut de l'armée française le 1er août 1916 qui sera ordonnée par le Général VASSARD au 3ème bataillon du 157° Régiment d'Infanterie qui se repose dans le secteur après un séjour à VERDUN. Les soldats vont subir un entrainement spécifique à LAJUS (hameau de Celles-sur-Plaine), puis, sous les odres du Lieutenant BROCHARD et de l'aspirant CHARPENEL 91 hommes gravissent les pentes abruptes du Pain de Sucre. L'ascension durera deux heures...

Rapidement l'ennemi est alerté et se prépare à recevoir les Français qui s'empètrent dans les barbelés et subissent des tirs de grenades. Le lieutenant est blessé alors que l'artillerie allemande appuie les défenseurs. La retraite est ordonnée, elle sera difficile et longue...

La situation restera sans évolution jusqu'à l'Armistice.. 

Sommet du Pain de Sucre (collection particulière)

VISITE DU SITE

Le sentier d'accès traverse l'ancienne voie princière

de CELLES-SUR-PLAINE à SENONES

Stèle commémorative

Le rocher sommital

L'accès ce fait par un tunnel naturel

Chapelotte à Saint-Michel

Sommet du rocher et observatoire

Casematte

Intérieur de la casematte

passage bas

Chemin de ronde

Meurtrières d'un bastion

Rocher de l'observatoire supérieur

Observatoire supèrieur

Autre fortification

ACCÈS

  

A Celles-sur-Plaine suivre la route forestière fléchée depuis le centre du village jusqu'au lieu-dit "La vierge sans nom". Après la partie revêtue, la chaussée est constituées de gros pavés de grès disjoints qui feront souffrir vos amortisseurs. Laisser le véhicule à proximité de la stèle commémorative et suivez le sentier en rampe constante durant 30 minutes pour accéder au site du Pain de Sucre.

  LE CHÂTEAU DE CHÂTEAU-LAMBERT (70) :

GARDIEN DU COL DES CROIX

SITUATION

Le château de CHÂTEAU-LAMBERT se situait  à 771 mètres d'altitude sur un sommet dominant le Col des CROIX en limite des départements de la HAUTE-SAÖNE ET DES VOSGES. La croix blanche marque l'emplacement du château.

HISTOIRE

Le col des Croix ou de Lestoy est un passage entre la Lorraine et la Franche-Comté qui se situe au pied du Ballon de SERVANCE ( 1216m). Dès l'époque romaine il existe un poste militaire à cet endroit.

Au XII° siècle, le comte Gislebert DE FAUCOGNEY fait ériger un château nommé CASTRUM HUMBERTI et qui deviendra le CHÂTEU-LAMBERT au XV° siècle. Entre 1341 et 1347 la place est occupée par les Bourguigons. Le château sera restitué à Henri de FAUCOGNEY en 1347. Philippe le HARDI, duc de Bourgogne achète les château pour 200 000 écus d'or à la famille d'origine en 1374. Ce château va surveiller l'exploitation de mines d'or et d'argent située à proximité de celui-ci.

La Franche-Comté devient espagnole. Vers 1566 CHÄTEAU-LAMBERT qui a le statut de surséance sera disputé entre la Lorraine et la Franche-Comté. 

En 1616 Le roi d'Espagne PHILIPPE III fait ériger une chapelle dédiée à Notre Dame de l'ASOMPTION .  

Le château sera démantelé lors de la Guerre de Dix Ans en 1667. Lors de lépidépie de choléra de 1855, une statue de la vierge sera élevée sur l'emplacement du château. 

Les satue de la vierge (collection particulière)

Un fort militaire de type SERRE DE RIVIERE sera élevé au XIX°siècle sur le sommet voisin du site du château. Cet ouvrage militaire servira de cantonnement lors du premier conflit mondial..

ÉTAT ACTUEL

Il ne subsiste aucun vestige de cette forteresse. Au hameau de CHÂTEAU-LAMBERT ce trouve un écomusée de la Montagne, annexe du musée départemental de Haute-Saône.

ACCÈS

La visite du site est libre.

VUES DU SITE

Vue aérienne (collection particulière)

La hameau et la chapelle

YOLANDE D'ANJOU

 YOLANDE D'ANJOU :

DUCHESSE DE LORRAINE ET DE BAR

BIOGRAPHIE

YOLANDE d'ANJOU nait à NANCY le 2 novembre 1428 avec son jumeau NICOLAS. Elle est la fille du duc RENE 1er et de la duchesse ISABELLE ( voir ces noms).  

Elle épouse son cousin FERRY II de VAUDEMONT. Ce mariage met un terme au litige existant entre les famille de Lorraine et de Bar à propos de la succession du duché de Lorraine. A la mort de NICOLAS 1er, son neveux, elle hérite de la couronne ducale de Lorraine, mais elle la transmet immédiatement à son fils le futur RENE II. Elle fera de même à la mort de son père en 1480 en ce qui concerne le duché de BAR. YOLANDE n'a régné que quelques heures sur la Lorraine...

Elle meurt à NANCY le 23 mars 1483. Elle est inhumée avec son époux en la collégiale SAINT-LAURENT à JOINVILLE (52). Cet édifice disparaîtra au cours de la Révolution.

Yolande représentée sur un vitrail aujourd'hui disparu

                  

DESCENDANCE DE YOLANDE et de FERRY II de VAUDEMONT

PIERRE DE LORRAINE  mort en 1451

RENE II DE LORRAINE ( 1451 - 1508) comte de VAUDEMONT, duc de LORRAINE ET DE BAR, marié à ANGERS le 9 septembre 1471 à Jeanne d'HARCOURT, comtesse de Tancarville, puis le 1er septembre 1485 à ORLEANS à Philippe DE GUELDRE

NICOLAS DE LORRAINE, seigneur de JOINVILLE et de BAUFFREMONT mort vers 1451. 

JEANNE DE LORRAINE, ( 1458 - 1480) mariée en 1474 à CHARLES IV du MAINE 

MARGUERITE DE LORRAINE (1463-1521) mariée en 1488 à RENE duc d'ALENCON qui sera béatifié

YOLANDE DE LORRAINE ( morte en 1500) mariée en 1497 à GUILLAUME II, Landgrave de HESSE.

Yolande D'Anjou ( musée des Offices de Florence (I)