SAINTE ODILE ET SAINTE RICHARDE Y ATTACHENT LEURS NOMS
SITUATION
La commune d'ETIVAL-CLAIREFONTAINE (88) a possédé deux établissements religieux distinct: un couvent et une abbaye.
LE COUVENT D'ETIVAL
HISTOIRE
Ce couvent est une création d'ODILE, épouse de SAINT-BODON. Il se situait dans quartier de SAINTE-ODILE, à l'ouest de la localité. Ce que l'on sait après des textes historiques, abstraction faite des légendes, que c'est bien dans ce couvent qu'entra RICHILDE, amie de SAINTE-HUNNE et de SAINT-DEODAT, proche parente du duc ETICHON. RICHILDE entra dans le plus proche établissement monastique ouvert aux femmes. La postulante fut accueillie accompagnée d'une enfant aveugle, fille répudiée d'ETICHON. L'enfant est instruite dans la foi, mais elle n'est pas baptisée. A peu de distance d'ETIVAL, SAINT-HYDULPHE, évêque de TREVES (D), vient de fonder le monastère pour hommes de MOYENMOUTIER. C'est lui qui baptise la petite fille au nom d'ODILE, en honneur à la responsable du couvent.
C'est alors que l'enfant aurait miraculeusement retrouvé la vue. Plus tard, à la demande de son père, elle regagna le château d'ALTITONA (voir ce nom) par la route ETIVAL - SCHIRMECK - ALTITONA, qui depuis ce nomme LE CHEMIN DE SAINTE-ODILE. C'est sur le site d'ALTITONA qu'ODILE fondera elle aussi un couvent.
Le baptême de SAINTE-ODILE
(Abbaye de MOYENMOUTIER - collection personnelle)
Bien sûr me direz-vous, l'évêché de STRASBOURG soutient une toute autre version, la thèse de BEAUME LES DAMES...
Fonds baptismaux voués à SAINTE-ODILE
En 888 SAINTE-RICHARDE arrive à ETIVAL. Elle aussi descend des ETICHONIDES. Elle est l'épouse de l'empereur CHARLES LE GROS. Elle y installe douze chanoinesses et donne le Ban d'ETIVAL à l’abbaye d'ANDLAU (67) qu'elle avait fondée en 881. Le couvent poursuit sa vie jusqu'en 912. Pillé une première fois par les hordes hongroises, il succombe définitivement en 920.
ETAT ACTUEL
Il ne subsiste aucun vestige du couvent d'ETIVAL.
L'ABBAYE D'ETIVAL
SITUATION
L'abbaye d'ETIVAL se dresse à proximité de l'île de CLAIREFONTAINE, près de la célèbre papeterie connue de tous les écoliers.
L'abbaye d'ETIVAL
HISTOIRE
L'abbaye d'ETIVAL constitue la branche ouest de ce que l'on appelle la CROIX MONASTIQUE DE LORRAINE avec SAINT-DIE, MOYENMOUTIER, SENONES et BONMOUTIER.
Vers 605 BODON épouse ODILE (rien à voir avec Sainte ODILE). Tous deux vont quitter leurs vie de couple pour fonder chacun un monastère à ETIVAL. Ils fonderont aussi BONMOUTIER (54) qu'ils donneront à leur fille THIERBERGE.
Après les invasions Hongroises le monastère est rattaché à l'ordre des Prémontrés. Les moines refusent le changement de règle et vont s'installer dans une nouvelle abbaye à AUTREY (88), monastère toujours en activité de nos jours. En 1147 les Prémontrés venus de l'abbaye de FLABEMONT (88) s'installent à ETIVAL. L'ordre des Prémontrés est né de la volonté de SAINT-NORBERT en 1120. Ce sont ces moines qui vont édifier l'église et les bâtiments conventuels actuels.
En 1309 le duc de Lorraine THIEBAUT II accorde à l'abbé qui a rang d'évêque les droits de haute et moyenne justice. Lors de la renaissance du couvent du MONT SAINTE-ODILE (67), ce sont des prémontrés d'ETIVAL qui vont redonner vie à cet établissement. Déjà au XIII° siècle, l’abbesse HERADRE de LANDSBERG avait fait appel à eux pour fonder les prieuré de SAINT-GORGON aux alentours du mont. Les prémontrés vont établir en 1512 le premier moulin à papier de la région sur les bords de la rivière VALDANGE. Initiative de l'abbé Jean FAGNOZEL, elle fera la richesse de l'abbaye. Cette production papetière perdure toujours dans le quartier de CLAIREFONTAINE...
Jusqu'en 1739 l'abbaye sera directement dépendante du Saint-Siège mais en 1777 après la création de l’évêché de SAINT-DIE, elle sombrera peu à peu dans l'oubli.
Jusqu'en 1739 l'abbaye sera directement dépendante du Saint-Siège mais en 1777 après la création de l’évêché de SAINT-DIE, elle sombrera peu à peu dans l'oubli.
L'ensemble de l'abbaye a été vendue lors de la Révolution et les bâtiments conventuels ont été transformés en maison d'habitation. Déjà endommagée lors du premier conflit mondial, l'église va connaître une quasi destruction le 9 novembre 1944 à 20h00, conséquence d'un dynamitage orchestré par les troupes nazie en retraite alors que les Américains sont à 800 mètres de l'édifice. Le bâtiment ne ressuscitera complètement qu'au cours des années 1990.
ETAT ACTUEL
L'église a été restaurée, mais pour des raisons techniques le clocher sera rebâti à droite de la façade alors qu'historiquement il se trouvait à gauche. La nef présente une série de vitraux modernes certains sont dûs à Jacques GRÜBER. La chapelle SAINTE-RICHARDE possède une partie de ses reliques. Le cloître a disparu et la cour de l'abbaye donne une idée de l'ampleur des infrastructures d'origine.
VUES DU SITE
Plan de l'abbatiale (collection personnelle)
L'église abbatiale au début du XX° siècle (collection particulière)
L'église abbatiale après 1945 (collection particulière)
L'église abbatiale SAINTE-ODILE en 2015
Vue générale Est / Ouest
La chœur
Chapelle Sainte-Richarde
Le clocher reconstitué
La façade
Détail
Emplacement du cloître
Jardin du cloître
Transept et vestiges du cloître muré
Le grand portail
Partie Est de la cour des moines
Partie Ouest de la cour des moines
Le palais abbatial
La nef
Piliers romans
reliques de SAINTE-RICHARDE
Transept
Les stalles
Baptême de SAINTE-ODILE
Les orgues
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire