mardi 4 août 2015

CITÉ DE MARSAL

LA CITÉ DE MARSAL (57):

PLACE FORTE DU SEL

SITUATION


Le village fortifié de MARSAL se situe à l'écart de la route menant de VIC-SUR-SEILLE à DIEUZE. Il est situé à une altitude d'environ 190 mètres, au milieu d'un marécage constitué de mares salées où pousse entre autre la salicorne alors que l'on est à plusieurs centaines de kilomètres de la mer.


HISTOIRE


Dans la région du SAULNOIS, région de CHÂTEAU-SALIN, le sel est exploité depuis le néolithique. Ce sel est une des grandes richesses de la Lorraine. Son exploitation est toujours d'actualité notamment à EINVILLE-AU-JARD à DOMBASLE ou VARANGEVILLE (54). A MARSAL on a retrouvé les vestiges d'une exploitation florissante lors de la préhistoire. A l'époque romaine, l'exploitation perdure. Une stèle en l'honneur de l'empereur CLAUDE datée de l'an 44 retrouvée sur place témoigne de leur présence.
MARSAL allait être l'objet de conflits sans fins entre les évêques de METZ et les ducs de Lorraine. Une église collégiale est élevée en 1222. En 1259 la cité est un fief tenu par Renaud de BITCHE. Cette terre est confiée à Jacques de Lorraine, évêque de METZ par le duc FERRY III. La localité est fortifiée dès cette époque. Dès 1272 FERRY III reprend la place aux évêques, car le prélat Laurent de LICHTENBERG ne peut payer ses dettes. MARSAL est rendu à l’évêque Bouchard d'AVESNES en 1284.

Au XIV° siècle, les hommes du duc JEAN Ier déguisés en paysans investissent et pillent la cité Thierri V BAYER DE BOPPARD évêque de METZ reprend la ville et fait exécuter les lorrains. A partir de 1383, c'est à MARSAL que les messins battrons leur monnaie jusqu'en 1460. L'évêque Renaud de BAR étand l'exploitation du sel à MOYENVIC et VIC ce qui engendre de nouveaux conflits avec les édiles de NANCY. En 1540, le procurateur de MARSAL sollicite l'emploi du français dans la cité car la langue allemande n'est plus comprise par la population. L'emploi de l'allemand est définitivement interdit à compter de 1548. L'évêché de METZ devient français en 1552, mais dès 1553, MARSAL retoune aux Lorrains. CHARLES III de Lorraine nomme un premier procureur Claude DE MENGIN. En 1603 Emmanuel REMY lui succède, puis son fils François en 1633.
Durant la guerre de Trente-Ans Jacques NOMPAR DE CAUMONT investit MARSAL au nom du roi de France LOUIS XIII. La traité de VIC SUR SEILLE de 1632 fait de la cité une possession royale. En 1641 le traité de SAINT-GERMAIN prévoit le démantèlement des fortifications qui n'aura pas lieu du fait de la reprise de la guerre entre la France et la Lorraine. Finalement le 2 septembre 1663 le roi LOUIS XIV s'empare de la cité. Il charge VAUBAN d’améliorer le système de défense. La reddition de MARSAL fera l'objet de la réalisation d'une tapisserie par la manufacture des GOBELINS et Jean DE LA FONTAINE écrira un sonnet sur la prise de MARSAL.

Dès lors la cité devint une ville de garnison. Les armées y résideront jusqu'en 1870 date de la prise de contrôle par les Prussiens. C'est lors du premier conflit mondial en 1915 que les remparts tomberont sous les bombardements...


Dans les années 1960, MARSAL sera vedette de l’actualité par l'affaire dite "du MAGE DE MARSAL". Le nommé Maurice GERARD qui demeurait au village est chef d'une secte ésotérique. Ces deux enfants vont disparaître mystérieusement...  

ETAT ACTUEL

Les principaux bâtiments historiques sont outre la collégiale, l'enceinte "VAUBAN" presque totalement enfouie sous la végétation, la porte fortifiée dite PORTE DE FRANCE et divers bâtiments ou casernes dont l'un a été transformé en musée. Un chemin aménagé permet de visiter le marais salé.

ACCÈS

Laisser le véhicule dans le village et visiter à pieds


VUES DU SITE



La place de MARSAL




Mare salée




Les couches salées affleurent dans les prairies




Salicorne à MARSAL




Le sentier du marais




La porte de France




Couloir de la poterne




La porte coté village




Le grand escalier




Dans les entrailles de la porte




Galerie latérale




Le passage désaffecté




Une pompe à saumure




Les remparts




Un casernement




Le musée




Vers la porte

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