PLACE FORTE DU SEL
SITUATION
Le village fortifié de MARSAL se situe à l'écart de la route menant de VIC-SUR-SEILLE à DIEUZE. Il est situé à une altitude d'environ 190 mètres, au milieu d'un marécage constitué de mares salées où pousse entre autre la salicorne alors que l'on est à plusieurs centaines de kilomètres de la mer.
HISTOIRE
Dans la région du SAULNOIS, région de
CHÂTEAU-SALIN, le sel est exploité depuis le néolithique. Ce sel
est une des grandes richesses de la Lorraine. Son exploitation est
toujours d'actualité notamment à EINVILLE-AU-JARD à DOMBASLE ou
VARANGEVILLE (54). A MARSAL on a retrouvé les vestiges d'une
exploitation florissante lors de la préhistoire. A l'époque
romaine, l'exploitation perdure. Une stèle en l'honneur de
l'empereur CLAUDE datée de l'an 44 retrouvée sur place témoigne de
leur présence.
MARSAL allait être l'objet de conflits
sans fins entre les évêques de METZ et les ducs de Lorraine. Une église collégiale est élevée en
1222. En 1259 la cité est un fief tenu par Renaud de BITCHE. Cette
terre est confiée à Jacques de Lorraine, évêque de METZ par le
duc FERRY III. La localité est fortifiée dès cette époque. Dès
1272 FERRY III reprend la place aux évêques, car le prélat Laurent
de LICHTENBERG ne peut payer ses dettes. MARSAL est rendu à l’évêque Bouchard d'AVESNES en 1284.
Au XIV° siècle, les hommes du duc
JEAN Ier déguisés en paysans investissent et pillent la cité
Thierri V BAYER DE BOPPARD évêque de METZ reprend la ville et fait
exécuter les lorrains. A partir de 1383, c'est à MARSAL que les
messins battrons leur monnaie jusqu'en 1460. L'évêque Renaud de BAR
étand l'exploitation du sel à MOYENVIC et VIC ce qui engendre de
nouveaux conflits avec les édiles de NANCY. En 1540, le procurateur
de MARSAL sollicite l'emploi du français dans la cité car la langue
allemande n'est plus comprise par la population. L'emploi de
l'allemand est définitivement interdit à compter de 1548. L'évêché
de METZ devient français en 1552, mais dès 1553, MARSAL retoune aux Lorrains. CHARLES III de Lorraine nomme un premier procureur
Claude DE MENGIN. En 1603 Emmanuel REMY lui succède, puis son fils
François en 1633.
Durant la guerre de Trente-Ans Jacques
NOMPAR DE CAUMONT investit MARSAL au nom du roi de France LOUIS XIII.
La traité de VIC SUR SEILLE de 1632 fait de la cité une possession
royale. En 1641 le traité de SAINT-GERMAIN prévoit le démantèlement
des fortifications qui n'aura pas lieu du fait de la reprise de la
guerre entre la France et la Lorraine. Finalement le 2 septembre 1663
le roi LOUIS XIV s'empare de la cité. Il charge VAUBAN d’améliorer
le système de défense. La reddition de MARSAL fera l'objet de la
réalisation d'une tapisserie par la manufacture des GOBELINS et Jean
DE LA FONTAINE écrira un sonnet sur la prise de MARSAL.
Dès lors la cité devint une ville de
garnison. Les armées y résideront jusqu'en 1870 date de la prise de
contrôle par les Prussiens. C'est lors du premier conflit mondial en
1915 que les remparts tomberont sous les bombardements...
Dans les années 1960, MARSAL sera
vedette de l’actualité par l'affaire dite "du MAGE DE MARSAL". Le nommé Maurice GERARD qui demeurait au village est chef d'une secte ésotérique. Ces deux enfants vont disparaître mystérieusement...
ETAT ACTUEL
Les principaux bâtiments historiques sont outre la collégiale, l'enceinte "VAUBAN" presque totalement enfouie sous la végétation, la porte fortifiée dite PORTE DE FRANCE et divers bâtiments ou casernes dont l'un a été transformé en musée. Un chemin aménagé permet de visiter le marais salé.
ACCÈS
Laisser le véhicule dans le village et visiter à pieds
VUES DU SITE
La place de MARSAL
Mare salée
Les couches salées affleurent dans les prairies
Salicorne à MARSAL
Le sentier du marais
La porte de France
Couloir de la poterne
La porte coté village
Le grand escalier
Dans les entrailles de la porte
Galerie latérale
Le passage désaffecté
Une pompe à saumure
Les remparts
Un casernement
Le musée
Vers la porte
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